Les travaux du comité des Experts de la 40ème session du Conseil des ministres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) ont débuté mardi 23 mai 2023 à Niamey. Cette réunion du Comité des experts, préparatoire au Conseil des Ministres du CAMES, constitue une assise essentielle dans le dispositif de prise de décisions de cette Institution. Elle a été présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche PhD Mamoudou Djibo en présence du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation de la République de Côte d’Ivoire Pr Adama Diawara, du Secrétaire Général du CAMES Pr Souleymane Konaté et des experts des pays participants.
Au cours de cette réunion, le comité des experts aura à statuer sur des questions fondamentales visant la bonne marche de l’institution, tant sur le plan académique, administratif que financier. Ce comité aura entre autres, à examiner les rapports d’activités et financiers de 2022 du Secrétariat général ; à apprécier la mise en œuvre des résolutions et recommandations des précédentes sessions du Conseil des Ministres ; à prendre connaissance du Rapport du Commissaire aux comptes sur la gestion de l’exercice 2022 ; à examiner le projet de budget 2024 du Secrétariat général ; à prendre connaissance de la vision et du projet institutionnel de la nouvelle équipe dirigeante du Secrétariat général et à examiner les points soumis à leur attention pour informations, avis, décisions et recommandations.
Dans ses propos liminaires, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche PhD Mamoudou Djibo a indiqué que l’enseignement supérieur en Afrique, de manière générale, est à une étape majeure de son développement. En effet, a-t-il ajouté, aujourd’hui, d’aucuns perçoivent très clairement que cet ordre d’enseignement est le principal levier sur lequel il faut agir dans le combat quotidien contre la pauvreté et les grands défis auxquels le continent est confronté malgré ses énormes potentialités. Aussi, selon le ministre, il est désormais établi, que les pays qui gouvernent le monde ne sont pas forcément ceux qui possèdent les matières premières et les ressources minérales, mais bien ceux qui ont compris la primauté de la science et de l’économie du savoir.
«Plus particulièrement, le gouvernement du Niger, à l’instar sans doute de ceux des autres Etats membres du CAMES, demeure convaincu que pour relever les défis du développement, il s’impose à nous l’impérieuse nécessité de diversifier nos économies, grâce au développement soutenu de compétences capables de saisir les opportunités que représente l’évolution des savoirs et des techniques dans une dynamique mondiale sans frontière, accélérée et impitoyable pour les faibles » a-t-il souligné. PHD Mamoudou Djibo devait par ailleurs annoncer que « tout progrès dans nos États, dépendra de notre capacité de transformer notre potentiel humain en capital humain, nos défis en opportunités de développement ».
Le ministre de l’Enseignement Supérieur PhD Mamoudou Djibo est enfin convaincu, au vu de la qualité des participants et de la forte mobilisation des Etats membres à cette session de Niamey, du succès des travaux et de leur répercussion positive sur le devenir de l’enseignement supérieur en Afrique: « le CAMES est né à Niamey, le GAMES doit être refondé, avec plus d’engagement et d’innovations à Niamey » a martelé le ministre de l’Enseignement Supérieur.
Le Secrétaire général du CAMES Pr Souleymane Konaté a, quant à lui fait savoir que l’organisation d’un programme statutaire du CAMES constitue toujours un défi multiforme pour le pays qui accepte de l’accueillir par solidarité avec les autres États membres. En effet, a-t-il ajouté, si le CAMES demeure aujourd’hui une institution unique en son genre en matière de solidarité scientifique et d’intégration académique. Elle est le fruit de la vision et l’action clairvoyante de feu Président Diori Hamani et de ses pairs de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM).
La session ordinaire du Conseil des Ministres du CAMES est une activité statutaire cruciale, car elle donne l’occasion d’adopter des orientations et décisions qui impactent indéniablement le fonctionnement, la performance et la compétitivité de notre Institution, a conclu Pr Souleymane Konaté.
Par Aminatou Seydou Harouna (ONEP)