Le concours de danse de la 45è édition de la lutte traditionnelle Kokowa Dosso 2024 a connu son épilogue dans la matinée du samedi 28 décembre 2024 dans l’arène Salma Dan Rani de Dosso, devant des spectateurs et un parterre d’invités venus nombreux. Ce concours de danse traditionnelle a été organisé pour honorer et préserver les us et coutumes nigériens. Cette initiative, devenue une tradition annuelle, vise à mettre en exergue la richesse culturelle de la danse traditionnelle liée à la lutte.
La compétition a démarré avec la prestation de la région d’Agadez composée de cinq lutteurs. L’équipe a effectué une danse harmonieuse en parcourant l’arène. Ensuite, quatre lutteurs de la région de Diffa, avec deux pas de danse soigneusement chorégraphiée, ont captivé l’attention du public et du jury. La région de Maradi a pris le relais, avec ses 5 lutteurs dont la prestation était également bien rythmée. Cette prestation a par ailleurs reflété la richesse culturelle de cette région. Le public a ensuite été enchanté par la prestation des cinq lutteurs de la région de Zinder qui ont ajouté une touche personnelle au rythme imposé et qui se sont distingués par une précision et l’élégance de leurs mouvements, remportant ainsi l’adhésion du public. Les lutteurs représentant Niamey, au nombre de 4, ceux de Tahoua, avec 4 lutteurs, ont, à leur tour, successivement enflammé l’arène avec des pas de danse soigneusement coordonnés. Quant aux régions de Dosso et Tillabéri, elles n’ont pas été représentées lors de cette prestigieuse compétition.
Le concours était régi par des règles strictes. Chaque équipe devait compter cinq lutteurs et présenter une danse en respectant un temps imparti de trois minutes. Les juges évaluaient les performances selon trois critères principaux : la coordination des mouvements des mains et des pieds, la technique et la créativité, ainsi que la tenue traditionnelle des danseurs. Toute équipe dépassant la limite de temps était sanctionnée par une pénalité de points.
Après délibération, le président du jury, Maître Mari Malan Daouda, a annoncé les résultats tant attendus. Sur les huit régions participant à la lutte traditionnelle, six ont présenté leurs performances remarquables. À l’issue du concours, la troisième place a été attribuée à la région d’Agadez, et Maradi la deuxième place. La région de Zinder s’est classée première grâce à une prestation d’une grande finesse et d’une exécution parfaite.
Les récompenses ont été à la hauteur des attentes : une enveloppe de 500. 000 francs CFA pour Zinder, 300. 000 francs CFA pour Maradi, et 200. 000 francs CFA pour Agadez. Ces distinctions récompensent non seulement l’effort des lutteurs, mais aussi la contribution des régions à la préservation de la culture nigérienne. Ce concours de danse traditionnelle illustre l’importance de la lutte « Kokowa » dans le patrimoine culturel du Niger. Plus qu’un simple sport, cet événement est une célébration des traditions ancestrales et un vecteur de transmission des valeurs et pratiques culturelles. L’enthousiasme des spectateurs et la qualité des performances témoignent de l’attachement des Nigériens à leurs racines. Le concours de danse traditionnelle est un moment fort qui rappelle que la culture et le sport vont de pair pour renforcer l’unité et l’identité nationale.
Assad Hamadou, Envoyé Spécial