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Le ministre Alio Daouda (centre) prononçant son discours
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda, a lancé, le mercredi 11 décembre 2024 à Niamey, les activités entrant dans le cadre de la célébration du 76e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), généralement commémorée le 10 décembre de chaque année à travers le monde entier. Ce lancement, placé sous le thème « Nos droits, notre avenir, maintenant », met en avant la nécessité de réévaluer les droits de l’homme, souvent éloignés de leur portée universelle.
Plusieurs prestations artistiques et culturelles ont captivé l’attention de l’assistance avec des messages visant à sensibiliser et informer sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda, a souligné dans son discours que ce thème urgent réclame une réévaluation des droits de l’homme, fréquemment détournés de leur vision universelle. Il a également critiqué la falsification historique et l’imposition de valeurs étrangères, en rappelant que les droits de l’homme existent bien avant la colonisation, comme le démontre la Charte du Mandé de 1236. Il a fait valoir que pour préserver le caractère universel de ces droits, chaque individu doit avoir accès à leur jouissance sans aucune contrainte, et librement choisir son style de vie et la gouvernance de sa société. M. Alio Daouda a aussi interrogé la légitimité de certains pays et organisations internationales à imposer leurs propres visions des droits de l’homme qui ne sont souvent que le reflet de leurs intérêts particuliers.
Il est indéniable, poursuit-il, que cela n’est ni en faveur de l’universalité, ni pour promouvoir un monde meilleur, mais plutôt pour défendre leurs propres valeurs, même si cela implique de piétiner celles des autres, y compris celles du reste de l’humanité, qui doit se plier à un ordre mondial préétabli. « Toutefois, cette vision étroite, manque de fondement, car de nombreux chercheurs affirment que les droits humains existaient avant la colonisation et avant tous les textes juridiques sur les droits de l’homme, comme en témoigne la Charte du Mandé proclamée en 1236, jour de l’intronisation de Soundiata Keita », a-t-il souligné.
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Le Garde des Sceaux a rappelé que les droits de l’homme sont régulièrement bafoués, citant l’embargo sur le Niger après les événements du 26 juillet 2023, qui a entraîné des difficultés économiques et sanitaires. C’est pourquoi, il a appelé les uns et les autres à une prise de conscience authentique et à des actions concrètes pour défendre ces droits, tout en soulignant l’importance de l’éducation aux droits de l’homme et de l’engagement de tous dans cette lutte. « Au Niger, les autorités, dirigées par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, se sont engagées à promouvoir les droits fondamentaux des populations désormais impliquées dans toutes les actions concourant à leur épanouissement depuis l’avènement du 26 juillet 2023 », a souligné M. Alio Daouda, tout en ajoutant que les droits de l’Homme doivent guider le changement et le développement du pays, en s’appuyant sur les valeurs de solidarité, d’unité et de cohésion. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a, par ailleurs, salué les efforts des forces de défense et de sécurité ainsi que les ONG pour la promotion et la protection des droits de l’homme, et leur travail pour un avenir meilleur.
Auparavant, M. Omer Kebiwou Kalameu, Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Niger, a exposé l’intégralité du message de Volker Türk, Haut-commissaire des droits de l’Homme, lors de son intervention. De son côté, Mme Mama Keita, coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger, a relevé des points marquants du discours du Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de cette 76e journée, en y appelant à une plus grande solidarité.
Rabiou Dogo (ONEP)