La ministre du Plan, Mme Kané Aichatou Boulama, a présidé hier en fin d’après-midi en son Cabinet, la cérémonie officielle de signature de l’accord de financement du programme intégré d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC). L’officialisation de cet accord met à la disposition de la composante Niger du PIDAAC une somme de 7,5 milliards de francs CFA, cofinancée par la Banque Africaine de Développement et l’Union Européenne, à hauteur respectivement d’environ 6 milliards et 1,3 milliards de francs CFA.
Après la signature des accords de financement, la ministre du Plan a affirmé que l’objectif principal du PIDACC est de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles. Il s’agira, selon elle, d’entreprendre des actions de lutte contre l’érosion, de réduire le processus d’ensablement du fleuve et d’améliorer la résilience des systèmes de production et des populations. Ce programme consistera également «au développement des infrastructures à buts multiples, des mesures d’accompagnement et de protection sociale, ainsi que le renforcement des capacités d’adaptation des communautés », a-t-elle ajouté.
Mme Kané Aichatou Boulama estime que le PIDACC est en parfaite cohérence avec les objectifs du Programme Kandadji qui constitue « un programme phare pour la régénération des écosystèmes dans la vallée du fleuve Niger ». En effet, à travers ses objectifs spécifiques, le PIDACC permettra la récupération de 140.000 ha de terres dégradées, la construction de 209 infrastructures hydrauliques pour les activités agropastorales et piscicoles, la mise en œuvre de 450 sous-projets de développement de chaines agricoles et de 184 petites et moyennes entreprises de jeunes, le renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique de 1.000.000 de ménages, et enfin l’opérationnalisation d’un mécanisme de financement durable des activités de gestion durable des ressources naturelles.
Pour sa part, le Représentant de la Banque Africaine de Développement au Niger, M. Kane Dia Nouridine, a rappelé que la lutte contre les changements climatiques et la gestion durable et équitable des ressources naturelles du fleuve Niger « constitue un axe majeur du PDES 2017-2021 et du plan d’actions pour le développement durable du bassin du Niger (PADD) adopté par les pays membres de l’ABN ». Pour M. Kane Dia Nouridine, ce projet phare qu’est le PIDACC est non seulement stratégique et structurant, mais il a également «une portée régionale grâce à la gestion durable et au partage des ressources du fleuve Niger» qu’il permettra.
L’Ambassadeur de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, dont la structure participe à hauteur d’environ 1,3 milliards de francs CFA au financement de la composante Niger du PIDACC, a salué le leadership du Niger pour « son engagement national et régional, notamment au sein de la conférence du Sahel, en faveur de la lutte contre le changement climatique ». Denisa Elena Ionete a ensuite souligné que le PIDACC est non seulement un regroupement de 9 pays, mais aussi un regroupement de bailleurs de fonds parmi lesquels se trouve l’Union Européenne.
A noter que la cérémonie officielle de signature des accords de financement du programme intégré d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC) s’est déroulée en présence du ministre de l’hydraulique, M. Issoufou Katambé, des ministres délégués au Budget et à l’Elevage, ainsi que du Secrétaire Exécutif par intérim de l’Autorité du Bassin du Niger, M. Koné Soungalo.
Souleymane Yahaya
07/06/19