Au cours d’un forum sur l’activisme numérique organisé du 8 au 9 février dernier par l’ONG EPAD à Niamey, le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a fait quelques remarques et observations par rapport à l’usage de l’activisme numérique au Niger.
Dans ses propos liminaires, Pr. Khalid IKHIRI a d’abord rappelé que dans plusieurs pays d’Afrique, l’évolution des télécommunications a dopé ces dernières années l’usage de la téléphonie mobile et des réseaux sociaux au Niger. Ce qui a donné naissance au développement d’une nouvelle forme d’activisme, d’un nouveau mode d’expression citoyenne.
Pour le Président de la CNDH, cette forme d’activisme impacte considérablement sur la vie publique, en ce sens que les citoyens au moyen des réseaux sociaux, parviennent à influencer la gouvernance publique et à réclamer la reddition des comptes. «Cette tendance est certes appréciable. Il n’en reste pas moins qu’il est important de recadrer cet activisme pour qu’il joue pleinement son rôle en démocratie et reste sensible au respect de la dignité humaine, des droits humains», souligne le président de la CNDH. Aussi, Pr. Khalid IKHIRI a exhorté les web-influenceurs et les bloggeurs à la publication de «contenus responsables, crédibles, fiables, sensibles aux Droits Humains et de bonne facture afin d’élargir le champ de la démocratie, la stabilité et la paix dans notre pays, surtout en cette veille de l’élection présidentielle 2ème tour».
Notons qu’il est attendu, au sortir de ce forum de l’ONG EPAD, une charte et des règles de bonne conduite devant régir l’activisme numérique au Niger.
Abdou Tikiré Ibrahim AP/CNDH