Ces dernières années, le Niger, à l’image du Sahel, traverse une situation d’insécurité sans précédent imposée par des groupes armés non étatiques sponsorisés par certains pays occidentaux. Face à cette réalité, les autorités du Niger ont placé la sécurité au cœur de leurs priorités. Grâce à cette volonté affichée, on constate de nos jours une amélioration significative de cette situation. Ainsi, les citoyens rencontrés saluent ce retour de la paix dans certaines localités et encouragent le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) à poursuivre ses efforts en faveur de la sécurité au Niger.
Garba Damana Mahamadou, un citoyen, estime qu’on ne peut pas parler d’amélioration de la situation sécuritaire sans rappeler le contexte dans lequel le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a pris le pouvoir. Avant l’avènement du CNSP, l’essentiel des régions du Niger était pratiquement infesté. C’est dans ce contexte que le CNSP a pris le pouvoir. A leur arrivée, les autorités du CNSP se sont attelées à la sécurisation de la population et de ses biens. « Au moment où je vous parle, nous pouvons dire qu’il y a de l’amélioration car, on peut circuler dans certaines zones comme Ayérou. Aujourd’hui, dans la région de Diffa, hormis quelques zones, on a l’impression que la situation d’insécurité est finie », ajoute-t-il.

Selon M. Garba Damana Mahamadou, ces derniers temps, grâce à l’appui de la force conjointe de l’AES, la zone des trois frontières, plus précisément le département de Téra dont l’Anzourou, commence à être sécurisé. « Nous reconnaissons qu’il y a toujours des poches de résistance dans ces zones. Je pense qu’une opération de sécurisation est en cours dans la zone de Gaya. L’objectif est de mieux sécuriser la population et ses biens et évidemment notre pipeline », a-t-il souligné. Il a invité la population à poursuivre sa collaboration avec les FDS en informant les autorités compétentes de tout mouvement suspect afin qu’elles puissent prendre des décisions qui s’imposent. « Il est temps de renforcer davantage la vigilance. La population doit se transformer en police civile pour participer à cette lutte citoyenne contre nos ennemis », a-t-il exhorté.
Pour le Coordonnateur national de CCLD-BOUKATA, M. Anassa Djibrila, la situation sécuritaire est une question sensible qu’il ne faut pas perdre de vue. Elle ne peut pas être traitée au même pied d’égalité que les autres secteurs, a-t-il ajouté. Il a rappelé que, dans un passé récent, nos Etats n’étaient pas indépendants car notre politique sécuritaire se décide avec le concours des grandes puissances. « Ce qui fait que notre système était infiltré par ces puissances qui ont pratiquement le secret de cette question. Du coup, nos Etats n’avaient pas les coudées franches pour agir comme ils veulent. Cela a fait en sorte que la sécurité de nos pays était mise à mal. Nos Etats n’étaient pas capables de sécuriser les citoyens et ils n’ont pas cette possibilité de payer les armes avec lesquelles ils peuvent assurer la sécurité de leurs citoyens. Nos Etats n’ont pas encore le contrôle de leurs économies afin d’assoir une politique de sécurisation sur l’ensemble du territoire. Dès lors, nous avons su nous débarrasser de ces grandes puissances », a-t-il estimé. Ainsi, poursuit-il, pour se redresser et se remettre de ses blessures, cela va certainement prendre beaucoup de temps. Il faut reconnaitre qu’il y a eu une nette amélioration par rapport au passé. Prenez l’exemple du Mali ; jusqu’à une date récente, c’est pratiquement Bamako qui n’est pas infestée. Aujourd’hui, la région de Kidal tout comme Tinzaouaten a été conquise. Peu à peu, le Mali est en train de recouvrer l’ensemble de son territoire. La même chose au Burkina-Faso où pratiquement les quatre coins du pays sont infestés. Aujourd’hui, le Président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, du fait qu’il n’a aucune influence extérieure sur lui, est entrain de récupérer le territoire Burkinabè. Ici au Niger, le territoire est menacé de part et d’autre ; malgré tout, nous constatons une nette amélioration de la situation sécuritaire. La stratégie pour faire de Tillabéri une zone stable va prendre certes du temps, mais il faut reconnaitre que l’Etat nigérien a réussi à assoir une zone de défense n°9 au niveau de la rive droite. Du coup, progressivement le Niger est en train d’améliorer son système sécuritaire même si les difficultés persistent encore dans certaines localités. Il faut également reconnaitre qu’en dépit de la persistance de cette situation d’insécurité, notre pays est en train d’enregistrer des progrès substantiels.

Anassa Djibrila espère qu’avec le temps, l’ensemble du territoire national sera sécurisé ainsi que celui de l’AES. « Il faut aussi se réjouir de la mise en place de la force conjointe de l’AES. Ainsi, l’interopérabilité de ces Forces de Défense et Sécurité existe aujourd’hui. A cela s’ajoutent l’échange des informations et la collaboration. En somme, nous pouvons dire que cette collaboration ne peut que nous donner un résultat positif. Aujourd’hui, avec ces trois Chefs d’Etat qui sont à la tête de nos Etats, nous espérons qu’ils vont davantage sécuriser et stabiliser cet espace », a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Bagué Saadou, un autre citoyen, affirme que la gestion de la question incombe à tous les citoyens. En effet, la population doit fortement se mobiliser. Son implication est la clé de la réussite. « Tout se joue à notre niveau car, si nous sommes soudés et unis autour d’un objectif commun, personne ne peut nous attaquer et personne ne peut nous vaincre. La solution de nos problèmes nous appartient. Ni la CEDEAO, encore moins les occidentaux, ne peuvent rien contre nous. Ce temps de menace sur les autres pays est révolu. J’invite nos populations, surtout celles de l’AES, à continuer nos mouvements d’ensemble pour barrer la route à nos ennemis, qu’ils soient internes ou externes. J’en appelle encore au sens patriotique de nos peuples et surtout la société civile de continuer sa lutte permanente pour la sécurisation de notre espace », a-t-il ajouté.
Bagué Saadou a aussi salué la démarche entreprise par le Chef de l’Etat qui consiste à conscientiser la population sur la situation. Cela permettra aux citoyens de collaborer et de soutenir les efforts de nos autorités. « Etant donné que le Chef de l’Etat ne nous cache rien, nous aussi nous ne devons rien lui cacher. Nous avons le devoir de vigilance car l’ennemi n’est pas loin. J’exhorte nos autorités à plus d’actes patriotiques, cela amènera les citoyens à les accompagner et à assoir une sécurité durable. Je suis convaincu que les prières des uns et des autres ne seront pas vaines et nos pays se stabiliseront », a-t-il indiqué.

De l’avis de M. Abdoul-Kader Saley, les Forces de défense et de sécurité font leur travail de sécurisation et de protection des personnes avec professionnalisme. Il ajoute que, pour mieux assurer cette mission régalienne, la population nigérienne doit continuer à les soutenir à travers les contributions au niveau du FSSP. « Cela permettra à nos autorités de doter nos FDS en matériels nécessaires. La preuve a été démontrée, il y a de cela quelques mois. Nous sommes témoins des équipements qui leur ont été livrés. Nous pouvons dire que, dans l’ensemble, nous nous acheminons vers une situation plus ou moins calme par rapport aux années antérieures. Cela est le fruit de l’engagement et de la détermination de nos autorités qui ont fait de cette question une priorité. Je suis très fier des efforts que nos autorités sont en train de déployer, ainsi qu’au niveau de l’AES », a-t-il souligné.
Abdoul-Kader Saley a noté des avancées et des progrès enregistrés grâce à cette dynamique impulsée par nos trois Chefs d’Etat. « Ces ennemis du peuple seront, plaise à Dieu vaincus et cet espace sera à nouveau prospère et paisible. Le président en exercice de l’AES, en collaboration avec ses pairs, est en train d’envisager d’autres stratégies pour traquer ces individus sans foi ni loi. Pour consolider ces acquis. La population nigérienne a intérêt à garder le réflexe d’appeler le 40 40 FAN ou 83 83 Police », a-t-il conclu.
Abdoulaye Mamane(onep)