Les structures membres du cadre de concertation, les structures alliées, les organisations membres et les coordinations régionales d’Association des Syndicats et ONG de la campagne Education pour tous (ASO/EPT) se sont réunies en Assemblée Générale ordinaire, le samedi 27 août dernier à Niamey. La présente Assemblée Générale a pour objectif de procéder au bilan annuel 2020-2021 de l’association ; la révision et l’amendement des statuts et règlements intérieurs ainsi qu’à l’installation des nouveaux comités exécutifs et conseil d’administration. Ces assises qui se tiennent à la veille de la rentrée scolaire 2022-2023, ont été mises à profit par les responsables de l’association pour appeler à l’Etat à accélérer le processus de révision et de fixation des frais de scolarité dans les écoles privées conformément aux propositions du comité national mis en place à cet effet, afin de soulager les parents d’élèves.
C’est le directeur général de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle, M. Aminou Moussa représentant le ministre de l’Education Nationale qui a présidé les travaux de cette Assemblée Générale. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, M. Aminou Moussa a soutenu que la coalition ASO EPT est membre du Réseau Africain de Campagne pour une éducation pour tous (ANCEFA). Elle est aussi membre de la Campagne Mondiale pour l’Education (CME) et également membre du Cadre Consultatif des ONG (CCONG) sous l’égide de l’UNESCO. Cette position, a-t-il ajouté, lui confère un rôle important de suivi et de veille citoyen vis-à-vis de l’action publique en vue de l’amélioration des services sociaux de bases notamment l’éducation. «La coalition ASO EPT Niger de par son positionnement au niveau national et
international s’est évertuée à accompagner l’Etat du Niger dans la mise en œuvre effective de son ambition en matière d’éducation», a-t-il relevé.
Aussi, devait-il expliquer, depuis sa création en 2008, ASO EPT œuvre aux côtés des autres forces sociales pour mettre en œuvre des programmes et conduire plusieurs actions de mobilisation sociale, de plaidoyer et lobbying en faveur de la promotion de l’éducation au Niger grâce à l’appui de ses partenaires à savoir : Plan International Niger, Save The Children, OXFAM, Countrepart international, Humanité Inclusion, Aide et Action et le partenariat Mondial pour l’Education.
L’éducation, a précisé, le directeur général de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle, occupe désormais une posture humaniste fondée sur les droits de l’homme, la dignité, la justice sociale, la protection de la diversité culturelle et la responsabilité partagée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a été au centre d’importants évènements au niveau international dont le forum de reconstitution des fonds à Dakar en 2017, et bien d’autres cadres d’échanges pour réaffirmer la vision mondiale en faveur de l’Education, reconnue comme un droit Humain fondamental. «Aussi, le sommet des Chefs d’Etat, sous l’égide des Nations Unies, sur la transformation de l’éducation, qui se tiendra à New York en septembre prochain, attend de nos pays des engagements forts et véritables pour une refonte du système éducatif qui cadre avec les aspirations des populations et qui permettra de contribuer à l’atteinte des ODD», a souligné M. Animou Moussa
Auparavant, le président de la coalition ASO/EPT, M. Almoustapha Moussa a souligné que les produits de premières nécessités connaissent une flambée des prix, attribuable à l’augmentation du prix du gasoil et du contexte international. M. Almoustapha Moussa devait aussi faire remarquer qu’en dehors de cette cherté de la vie, il y a l’insécurité grandissante qui menace la scolarité pour des milliers d’enfants dans certaines localités de notre pays. «La révision des frais de scolarité viendra, à n’en point douter, s’ajouter aux mesures préconisées par le
gouvernement en matière de l’accompagnement social des populations», a-t-il souhaité.
Certes, des efforts importants ont été réalisés par l’Etat du Niger pour non seulement améliorer la gouvernance du système éducatif mais également rehausser sa performance en matière de qualité des enseignements/apprentissages. Mais au vu des défis énormes qui se posent encore à notre système éducatif, «l’instance suprême» des OSC du secteur encourage et incite fortement le gouvernement à renforcer le dispositif de sécurisation des zones les plus touchées par l’insécurité et à mettre en place un mécanisme de reprises des cours dans les zones affectées. «Nous demandons également à l’Etat de poursuivre le dialogue social avec les partenaires sociaux pour une meilleure préparation de l’année scolaire 2022-2023», a conclu le président de la coalition, M. Almoustapha Moussa.
Ismaël Chékaré(onep)