Placé sous le thème «causes et conséquences de la corruption sur la sécurité routière : les écoles de conduite, quelle attitude?», le 5ème congrès statuaire du Syndicat National des Moniteurs d’Auto-école (SYMAE) s’est tenu, le samedi 27 août dernier à Niamey. La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Abdou Abdoul-Aziz, directeur de la Circulation Routières, représentant le ministre des Transports, en présence du secrétaire général du gouvernorat de Niamey et de plusieurs invités.
En ouvrant les travaux de ces assises, le directeur de la Circulation Routières, M. Abdou Abdoul Aziz a d’abord, salué et encouragé les congressistes pour l’organisation dudit congrès statuaire, conformément à leurs statuts et règlements intérieurs. Parlant du thème de la présente rencontre, M. Abdou Abdoul Aziz a indiqué que, chaque année, les accidents de la circulation engendrent des décès et blessés. En effet, sur une période de cinq (5) ans soit entre 2016 et 2020, le Niger a enregistré 33.072 accidents ayants entrainé 4.765 tués et 17.340 blessés graves parmi lesquels certains resteront handicapés à vie. «Face à ce constat amer, nous devons agir urgemment, car comme le dit un slogan des Nations Unies, pour la sécurité routière, l’accident de la route n’est pas une fatalité, il existe des solutions pour réduire aussi la fréquence des accidents» a-t-il souligné.
Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat National des Moniteurs d’Auto-école SYMAE, M. Maidouka Oumarou a indiqué que, la corruption est une véritable pathologie universelle. Selon lui, aucun pays ne peut supporter les coûts sociaux, politiques et économiques qu’entraine la corruption. Cette dernière, a-t-il précisé, sape la confiance dans les institutions politiques et incite à mépriser les règles du droit, elle fausse l’affectation des ressources et nuit à la concurrence sur les marchés. Bref, elle a des effets néfastes sur l’investissement, la croissance et le développement. C’est dire que le rôle central d’éducateur des futurs conducteurs, les écoles de conduite peuvent véritablement faire changer les choses en accomplissant des progrès dans trois (3) domaines qui sont d’une importance capitale : la lutte contre la corruption et l’impunité, une formation de qualité et un système équitable et transparent d’évaluation des candidats.
M. Maidouka Oumarou a par ailleurs profité de cette occasion pour faire le bilan de ce syndicat qui a acquis de résultats. En effet, dans la lutte, le SYNMAE a engrangé des multiples acquis pour les formateurs d’auto-école dont notamment, la satisfaction et le règlement définitif des quatre (4) résolutions issues du dernier congrès à savoir: la réouverture de la section pour la formation des moniteurs au CAPEC, la réforme de système d’évaluation des candidats à l’examen de permis, la suppression très prochainement du délai d’ajournement, la mise en place de toutes les sections du pays, le changement de l’appellation de diplôme des moniteurs par le CAPEC et BECASER. A cela, s’ajoutent le retrait d’un (1) mois infligé au candidat absent, le retrait des faux frais de signature, l’obtention de quatre (4) arrêtés valorisant davantage la profession et la signature de plusieurs protocoles d’accords.
M. Maidouka Oumarou a saisi cette occasion pour remercier les partenaires qui ne ménagent aucun effort à la réalisation des acquis et invite ses camarades congressistes à une réflexion plus approfondie sur le thème dudit congrès pour définir la contribution du syndicat dans la lutte contre le fléau de la corruption.
Rachida Abdou Ibrahim(onep)