La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé du 12 au 14 janvier dernier à Niamey, un atelier de formation des Commissaires et personnel administratif et technique de la CNDH sur l’élaboration et l’analyse des rapports des allégations de violations des droits humains. C’est le président de la CNDH, M. Maty Elhadji Moussa qui a présidé l’ouverture des travaux de cette formation organisée avec le soutien financier de l’Agence des Etats Unis pour le Développement international (USAID) à travers le projet Adalci mis en œuvre par l’Association des Barreaux Américains dénommée ABA-ROLI et SEARCH FOR COMMON GROUND.
Cette rencontre a permis aux participants d’explorer les voies d’amélioration de la qualité des écrits produits par la CNDH, en particulier les rapports de la CNDH, afin qu’ils puissent davantage sensibiliser les autorités et l’opinion publique sur les abus commis contre les droits humains. Le but de la formation est de renforcer la qualité des productions écrites de la CNDH en ce qui concerne la présentation des faits et des conclusions des enquêtes de droits de l’homme conduites par la CNDH. Par la discussion d’exemples pratiques et d’exercices, la formation permettra aux productions écrites de la CNDH de présenter des conclusions factuelles et juridiques convaincantes et d’avoir un discours crédibles et centré sur les droits de l’homme.
A l’ouverture des travaux, le président de la CNDH a souligné que, cette formation est le fruit du partenariat entre la CNDH et le Projet ADALCI financé par l’USAID à travers son partenaire ABA-ROLI. «Elle fait suite à deux autres sessions organisées l’année dernière avec le soutien technique et financier du même partenaire. En plus de ces formations, le projet ADALCI a appuyé la CNDH pour la réalisation de quatre missions d’investigation sur des allégations de violations des droits humains», a-t-il déclaré. M. Maty Elhadji Moussa a saisi cette opportunité pour féliciter l’USAID pour tous les appuis apportés à la CNDH dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat constitutionnel de promotion et de protection des droits humains.Selon lui, l’apport de l’USAID au cours de l’année 2022 a permis à la CNDH d’atteindre ses objectifs conformément au plan de travail convenu.
M. Maty Elhadji Moussa a assuré que ce partenariat va dans l’avenir s’accroitre pour une meilleure appropriation par les citoyens et les autorités des principes de l’égalité des citoyens devant la loi et les charges publiques, du respect des libertés individuelles et collectives, de l’accès équitable à la justice, du respect de la dignité humaine et du respect des droits humains tout court dont la garantie peut réduire la vulnérabilité et l’extrémisme violent pour beaucoup de nos concitoyens. Pour le président de la CNDH cet atelier vient à point nommé. Il a relevé que la CNDH a récemment effectué une mission d’investigation sur les évènements dits de Tamou. «Les conclusions ont été partagées au cours d’une conférence de presse en présence de nos partenaires ainsi que de plusieurs acteurs étatiques et non étatiques», a-t-il ajouté.
Le président de la CNDH a ensuite souligné que ces genres de rencontres de formation et de perfectionnement sont d’une grande nécessité pour la Commission, en ce sens qu’elles lui permettent d’affiner ses méthodes pour conduire à la rédaction de rapports d’investigation dans des conditions qui donnent satisfaction aux concitoyens qui attendent légitimement d’elle des réponses crédibles à leurs préoccupations en matière de préservation de leurs droits et libertés.
Auparavant, le Chef du Projet Adalci, M. Daniel Dobrovoljeca a indiqué que pour que cette rencontre soit une réussite, elle doit être placée sous le signe de l’échange d’expériences, du débat et de la communication.«Notre projet Adalci se tient et se tiendra résolument aux côtés de la CNDH et des autorités judicaires, avec l’aide et sous la coordination de la protection des droits Humains», a-t-il assuré.
Mamane Abdoulaye(onep)