L’Agence de régulation du secteur de la microfinance (ARSM) a organisé hier matin, un atelier sur le thème «l’analyse et l’évaluation du système de contrôle interne des SFD (systèmes financiers décentralisés) du Niger». Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’inclusion financière qui a été exécuté de 2018 à 2021. Il a pour objectif d’échanger sur les résultats de l’étude sur l’analyse et l’évaluation du système de contrôle interne des SFD du Niger, menée par le groupement world audit (du Burkina Faso) et le cabinet ACD Expertise (du Niger) en 2021. C’est le Secrétaire général du ministère des Finances qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du Secrétaire exécutif de l’ARSM, M. Kabirou Alzouma et d’un représentant de l’Agence Française de Développement (AFD).
Dans le mot introductif prononcé à cette occasion, le Secrétaire général adjoint du ministère des Finances a souligné l’importance capitale dont revêt le thème de l’atelier pour le secteur de la microfinance. En effet a expliqué M. Abdoul Laye Issoufou, le secteur des systèmes financiers décentralisés rencontre des difficultés pour assurer son développement pérenne. Ainsi, le présent atelier va contribuer à la recherche des solutions adéquates à ces problèmes à travers la mise en place d’un système de contrôle interne efficace et efficient.
Auparavant, le Secrétaire général adjoint du ministère des Finances a fait savoir que les autorités de la 7ème République sont résolument engagées à favoriser l’inclusion financière des braves populations nigériennes, particulièrement les femmes, les jeunes, les ruraux, les PME et les PMI. Selon M. Abdoul Laye Issoufou, l’accès, de manière durable à des produits et services financiers diversifiés, innovants, de qualité et à coût abordable, constitue un puissant levier de développement socio-économique et de réduction de la pauvreté ainsi que des inégalités.
Le Secrétaire général adjoint du ministère des Finances a aussi annoncé que l’opérationnalisation du Fonds de Développement de l’inclusion financière (FDIF) (mis en place en avril 2021), est en cours pour répondre aux besoins des acteurs de la finance inclusive, et en particulier des institutions de microfinance. «Il est déjà intervenu de manière ponctuelle pour le compte de plusieurs SFD et de leur association. Des dispositions sont prises pour qu’il puisse apporter a contribution à l’inclusion financière, à travers quatre guichets», a précisé M. Abdoul Laye Issoufou. Il a par ailleurs souligné que l’Etat a signé une convention de coopération avec le Luxembourg pour appuyer le secteur de la microfinance d’une manière générale, et deux réseaux de SFD.
Quant au Secrétaire exécutif de l’ARSM, il a apporté plus de précision, soulignant que cet atelier est le sixième et dernier réalisé dans le cadre du projet. M. Kabirou Alzouma a ensuite relevé que l’étude réalisée par les deux cabinets cités ci-dessus a fait ressortir non seulement les différents problèmes des contrôles internes qui se posent aux institutions de microfinance au Niger mais a également identifié les principales causes qui font que les SFD n’ont pas de systèmes de contrôle interne efficace. Au vue de tout cela, les deux cabinets ont fait des recommandations pour assurer une efficacité des systèmes de contrôles internes. M. Kabirou Alzouma a souligné l’importance des systèmes de contrôle interne dans le dispositif de fonctionnement des institutions de microfinance. En effet, ces systèmes, permettent de maitriser les différents risques rattachés au métier mais aussi d’avoir un portefeuille de crédit plus saint. «C’est vraiment au cœur du métier des institutions de la microfinance», a dit le secrétaire exécutif de l’ARSM.
Selon lui, la finalité de cet atelier est d’engager les participants sur les différentes recommandations faites par les deux cabinets pour une meilleure efficacité des contrôles internes.
Rahila Tagou(onep)