L’Institut National de la Statistique (INS), a organisé, hier à Niamey, en collaboration avec le PNUD, un atelier de lancement du Rapport National sur le Développement Humain (RNDH) 2021. Placé sous le thème : ‘‘Développement humain et Emploi’’ cette rencontre a regroupé des dizaines de participants. L’objectif de cet atelier est d’informer les parties prenantes sur le processus d’élaboration du RNDH-2021 avant le démarrage de la rédaction du rapport. Ce processus sera coordonné par l’INS avec l’appui technique et financier du PNUD.
C’est le représentant du PNUD, M. Abdou Soumaïla, qui a, au nom de la Représentante résidente de l’Institution onusienne, prononcé une allocution lors de cette rencontre. Selon lui, depuis 1990, le Programme des Nations pour le Développement appuie la préparation et la publication du Rapport National sur le Développement Humain (RNDH), qui présente l’état de la situation du pays en matière de développement humain. « Les RNDH servent de référence documentaire aux débats sur les moyens de relever les défis de développement humain auxquels les pays qui le produisent sont confrontés. Il a ajouté que le Rapport National sur le Développement Humain 2022 s’inscrira dans la suite des précédents rapports que le Niger a déjà eu à élaborer, notamment ceux de 2009, 2013 et 2016. « Le processus d’élaboration du Rapport National comporte quatre principales phases. La tenue de cette cérémonie aujourd’hui marque l’achèvement de la première phase du rapport 2022. « Le thème du rapport 2022, a été choisi de manière consensuelle au courant de l’année. Ce thème résonne avec les aspirations des populations nigériennes aux progrès en matière de développement humain. M. Soumaïla a ensuite souligné un message clé : ‘‘ Le contenu du rapport qui sera préparé doit relever le poids central de l’être humain dans toutes les activités de développement du pays, en s’attaquant aux questions de la quantité et de la qualité de l’emploi, de l’inclusivité de l’emploi, de ses rôles d’atténuateur des inégalités et de catalyseur de bien-être et du développement humain durable’’.
Par ailleurs, le représentant du PNUD, a rappelé que la réussite d’un processus de préparation du Rapport National sur le Développement Humain est intimement liée au respect de ses principes fondamentaux qui sont : l’appropriation nationale, l’indépendance et la qualité de l’analyse, l’approche participative et inclusive, la flexibilité, la créativité de présentation et le suivi soutenu pour la mise œuvre des recommandations.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, le SG par intérim de l’INS, M. Sani Oumarou, a rappelé que depuis 1990, le Niger présente régulièrement un RNDH, qui permet de présenter la situation du pays en matière de développement humain. « Ce rapport, sert aussi de référence aux débats sur les moyens à mettre en place pour relever les défis auxquels les pays sont confrontés ».
M. Sani Oumarou a ajouté que le RNDH est aussi une réflexion qui ouvre le débat autour d’une problématique essentielle pour l’avenir d’un pays, selon des progrès réalisés et les résultats atteints dans les trois principales dimensions du développement humain. Il s’agit des progrès en matière de création de richesse mesurés par le RNB par tête, les progrès en matière d’acquisition de connaissance (éducation) mesurés par la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation et enfin, les progrès réalisés dans le domaine de la santé mesurés par l’espérance de vie à la naissance. Selon lui, le niveau de développement humain est une grande préoccupation au Niger. Le mauvais rang qu’occupe le Niger sur le plan de l’IDH, est dû à la faiblesse des indicateurs sociaux notamment ceux de l’éducation. « Cela ne saurait toutefois empêcher au pays de poursuivre et d’intensifier toutes les bonnes initiatives visant à améliorer les conditions de vie des populations », a estimé le SG par intérim de l’INS.
Par Mahamadou Diallo(onep)