La Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) a organisé hier matin au Palais des Congrès de Niamey, un atelier de validation des études du schéma directeur de l’hydraulique urbaine et semi-urbaine à l’exception des villes de Niamey, Tahoua et Maradi. C’est le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Rabo Awali qui a présidé l’ouverture des travaux.
D’un coût global de 227 milliards et demi, les investissements prévus dans le cadre du schéma directeur pour la période de 2022-2035 permettront de couvrir totalement le besoin en eau des populations et satisfaire ainsi les objectifs assignés au Ministère en charge de l’Hydraulique. Le rapport soumis à l’appréciation des participants est donc d’une importance capitale pour le sous-secteur de l’hydraulique urbaine pour qu’il soit véritablement un outil d’aide à la décision pour le gouvernement.
La présente étude vise entre autres objectifs : La mise à la disposition de la SPEN d’un outil de Planification des investissements, de manière structurée et équilibrée, nécessaire pour le développement harmonieux du sous-secteur de l’alimentation en eau potable des populations des centres concernés, l’évaluation des besoins en infrastructures à réaliser pour satisfaire la demande en eau des populations de la zone couverte par l’étude ainsi que les coûts associés, en trois périodes ( 2020-2025, 2026-2030 et 2031-2035).
Le présent schéma directeur couvre 53 centres sur les 56 centres concédés à la SPEN à l’exception des villes de Niamey, Tahoua et Maradi. La ville de Niamey dispose déjà d’un schéma directeur en cours de validité jusqu’à l’horizon 2035. Quant aux villes de Maradi et Tahoua, l’étude d’élaboration de leur schéma directeur est en cours et sera disponible avant la fin de cette année. En plus des centres concernés, la présente étude couvre également les 75 centres identifiés dans le cadre du Projet Sectoriel Eau Hygiène et Assainissement (PROSEHA) susceptibles d’être intégrés dans le périmètre de l’hydraulique urbaine. La population totale de la zone de l’étude est estimée en 2020 à 2.600.000 habitants et passera à 4.400.000 à l’horizon 2035.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Rabo Awali a précisé que l’élaboration du schéma directeur est une disposition du contrat de concession signé dans le cadre de la reforme entre la SPEN et le Gouvernement. «Une fois adopté, ce schéma constituera l’instrument privilégié de gestion sur lequel reposera désormais toute la stratégie de déserte en eau potable dans nos agglomérations urbaines et semi-urbaines», a-t-il ajouté.
Pour assurer une meilleure déserte en eau potable des populations en zone urbaine, le gouvernement du Niger a, selon M. Rabo Awali, entrepris des reformes de l’hydraulique urbaine ayant conduit à la création de la SPEN. Ainsi, après plus de 20 ans d’existence, la SPEN a déployé plusieurs programmes en partenariat avec des acteurs sectoriels de référence. Il a reconnu quelques difficultés dans ce projet dont le développement rapide et une urbanisation galopante de nos villes nécessitant ainsi des investissements à répétition.
Auparavant, le directeur général de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger, M. Seyni Salou a rappelé que depuis 2008, la SPEN a élaboré et mis en place un Schéma directeur pour la planification stratégique de l’alimentation en eau potable du périmètre qui lui a été concédé par l’Etat. «Ce schéma directeur a été actualisé en 2011 puis arrivé à terme en 2020. C’est pourquoi, la SPEN sur fonds propres a confié au groupement de cabinet NOVEC/2EC l’élaboration d’un nouveau schéma directeur pour l’horizon 2035», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)