Le Secrétaire permanent du comité interministériel chargé de la rédaction des rapports du Niger aux organes des traités et de l’examen périodique universel, M. Ousseini Djibagé Maman Sani, a présidé le vendredi 26 novembre 2021 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du 5ème rapport périodique du Niger sur la mise en œuvre de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. L’objectif visé est de parvenir à un rapport national complet, crédible et consensuel.
Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire permanent du comité interministériel chargé de la rédaction des rapports du Niger a rappelé que le pays a toujours marqué son attachement à l’état de droit, à la bonne gouvernance, aux respects des droits de l’homme et aux principes de la démocratie pluraliste. Parmi les nombreux instruments juridiques internationaux auxquels il est partie, on compte la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, adoptée par l’assemblée générale des nations unies le 18 décembre 1979, entrée en vigueur le 03 septembre 1981 et à laquelle il a adhéré le 08 octobre 1999 avec les réserves portant sur certains articles.
D’après M. Ousseini Djibagé Maman Sani l’article 18 de la CEDEF impose à tous les états parties, de produire des rapports initiaux et périodiques dans lesquels ils rendront compte des mesures d’ordre législatif, administratif ou autre qu’ils ont adoptées pour mettre en œuvre les dispositions de la convention. C’est pour respecter ses obligations, dit-il, que le Niger a soumis son rapport combiné valant rapport initial et deuxième rapport périodique, au comité des Nations Unies pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes en 2004. M. Ousseini Djibagé Maman Sani a, à cet effet souligné qu’il est indéniable que le Niger a enregistré des nombreuses avancées dans la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes. Aussi, ajoute-t-il, ces avancées se sont matérialisées à travers l’adoption des nombreuses réformes législatives et règlementaires, l’adoption des politiques, stratégies, plans et programmes favorables à la jouissance et à l’exercice par les femmes de leurs droits.
Malgré des progrès constatés, précise le secrétaire
exécutif du Comité interministériel, force est de reconnaitre la persistance de quelques obstacles qui entravent la mise en œuvre effective des dispositions de la convention. Il s’agit notamment du non retrait des réserves formulées lors de la ratification, du déplacement massif des femmes et filles liés aux attaques des groupes armés terroristes, la persistance des violences sexuelles et sexistes, l’absence d’un code de la famille, la non ratification du protocole de Maputo, la persistance de certaines pratiques coutumières et stéréotypes discriminatoires à l’égard des femmes.
Pour sa part, le représentant de l’ONU Femme Niger M. Achille Sommo, a notifié que le Niger se doit donc de relever les défis socio-économiques en passant nécessairement par l’éradication des inégalités genre, la lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques sociales néfastes afin de garantir une justice sociale et parvenir à un développement inclusif et durable ainsi qu’une meilleure cohésion sociale. C’est donc pour accompagner les gouvernements dans la réalisation de tous ses engagements dit-il, que l’ONU et l’Union européenne se sont engagées dans cette nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles dénommée ‘’Spotlight’’. Cette dénomination a été retenue pour attirer l’attention sur l’impératif de lutter et de d’éliminer toutes les formes de violences en les plaçant sous les projecteurs et au cœur des efforts menés pour atteindre l’égalité genre et l’autonomisation des femmes, en accord avec les objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.
M. Achille Sommo a enfin précisé que le Niger fait partie des huit pays africains ayant bénéficié du programme conjoint mis en œuvre
par ONU Femmes-UNFPA-PNUD et l’UNICEF sous le leadership de la coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger en appui au gouvernement à travers le Ministère de la ¨Promotion de la femme et de la protection de l’enfant.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)