Le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à l’initiative 3N (HC3N), le Colonel Maizama Abdoulaye a présidé, le vendredi 30 décembre 2022 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du Cadre Intégré des Résultats et de Suivi-évaluation des progrès annuels des transformationsdes systèmes alimentaires au Niger à l’horizon 2030. Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du processus national de concertations continues autour de l’initiative mondiale sur les Systèmes Alimentaires a été organisé par le HC3N avec l’appui de la FAO. Il permettra à l’ensemble des acteurs d’examiner et valider le contenu du cadre intégré y compris les indicateurs retenus avec leurs cibles annuelles, ainsi que les mécanismes de suivi.
Les échanges, au cours de cet atelier donneront lieu à la formulation de recommandations clés pour une mise en œuvre effective du cadre intégré de résultats et de suivi-évaluation des progrès annuels une fois validé. Cet atelier permettra également de rappeler les divers engagements des parties prenantes et de renforcer la compréhension des synergies et l’internalisation desdits engagements et des voies prioritaires de transformation des systèmes alimentaires pour une alimentation saine.
Le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à l’initiative 3N a, dans son discours, indiqué que les systèmes alimentaires, de la production à la consommation, subissent dans leur ensemble, des pressions diverses, notamment d’ordre démographique, économique, sociologique, sanitaire, climatique et sécuritaire, qui les affaiblissent et les empêchent de fournir aux populations une alimentation à coût abordable, suffisante, diversifiée, saine et nutritive. En effet, a-t-il déploré, cette situation a des conséquences énormes sur la sécurité alimentaire et ne permettra pas si la tendance actuelle se poursuit, d’atteindre les cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. C’est pourquoi, a dit M. Maizama, le Niger, à l’instar de plusieurs pays, a favorablement répondu à l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies pour mener des réflexions et actions visant à transformer les systèmes alimentaires au niveau global, national et local afin de les rendre plus durables, inclusifs, résilients, favorables à la nutrition et protecteurs de l’environnement, en vue d’accélérer l’atteinte des ODD.
Au Niger, a-t-il expliqué, le dialogue national sur les systèmes alimentaires a été initié en 2021, porté par le Haut-Commissariat à l’initiative 3N. Il a permis de mener une série de concertations larges et inclusives avec l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et le Développement Agricole Durable (SANDAD). Ainsi, a ajouté M. Maizama Abdoulaye, ce processus a permis d’aboutir à l’identification de 7 voies prioritaires ou leviers de transformation des systèmes alimentaires au Niger. Il s’agit notamment de l’amélioration de la gouvernance et le financement des systèmes alimentaires ; l’impulsion des réformes administratives et législatives assorties d’actes facilitant leur opérationnalisation ; la promotion des chaines de valeurs prioritaires des produits alimentaires à fort potentiel nutritionnel et commercial ; le renforcement de la recherche et l’innovation pour des systèmes alimentaires durables ; la promotion et le renforcement de la vulgarisation et l’appui-conseil agricoles ; le soutien, le renforcement de la résilience et du relèvement et enfin la disponibilité des données statistiques de qualité et le renforcement des systèmes d’information et de suivi-évaluation sectoriels.
M. Maizama a par ailleurs ajouté qu’une feuille de route a été élaborée pour opérationnaliser ces 7 voies de transformation des systèmes alimentaires du Niger et disséminée dans toutes les régions du Niger au cours de l’année 2022 en vue de maintenir le dialogue permanent avec l’ensemble des parties prenantes. Ainsi, le suivi de sa mise en œuvre est nécessaire pour évaluer les progrès accomplis, relever les défis existants et à venir, également évaluer le respect des engagements des différentes parties prenantes, a conclu le secrétaire général du Haut-Commissariat à l’initiative 3N.
Aminatou Seydou Harouna(onep)