Le Médiateur de la République Me Ali Sirfi Maïga a présidé vendredi dernier l’ouverture de l’atelier de validation du «Guide du citoyen». Ce document est élaboré par l’institution du Médiateur de la République, en partenariat avec l’ONDPH et Counterpart International grâce à un financement de l’USAID à travers son programme de gouvernance participative et réceptive-activité (PRG-PA). Ce guide vise à éclairer et outiller le citoyen afin d’accéder facilement aux services publics et obtenir les documents ou les informations essentiels à sa vie, à sa profession ou à son activité, à sa citoyenneté. A l’issue de cet atelier, des recommandations ont été formulées par les participants.
A l’ouverture des travaux, le Médiateur de la République a souligné que l’amélioration de la performance de l’administration et le renforcement de la capacité de l’usager du service public sont les préoccupations les plus constantes de son institution. «Notre sacerdoce consiste donc à rechercher et trouver toutes les formules qui vont conforter l’usager dans sa quête du bonheur, mais aussi toutes les formules qui vont forger l’efficacité du service public. Il s’agit donc d’aménager un rapport entre deux axes : L’Etat, pourvoyeur, serviteur et prestataire des services et le citoyen qui est en droit d’attendre des pouvoirs publics la meilleure prestation» a ajouté Me Ali Sirfi Maïga. Il s’agit pour son institution de créer le sentiment affectif qui doit prévaloir entre l’Etat, protecteur et serviteur et le citoyen, servi et protégé. L’individu et la collectivité nationale sont ainsi liés par un lien ombilical qu’on n’a même pas besoin de décrire, mais un lien ombilical qui mérite un encadrement, un rappel.
Pour Me Ali Sirfi Maïga, la collectivité nationale, c’est le socle idéal et affectif qui nous enveloppe, comme un bébé serré affectueusement dans les bras de sa maman. «L’individu est alors cet être qui doit être regardant, compatissant, respectueux et reconnaissant, avec dévouement et ferveur vis-à-vis de la collectivité nationale. Le parfait rapport collectivité nationale – individu doit conduire ce dernier vers un grade supérieur, une élévation morale supérieure, que l’on peut qualifier de citoyenneté» a-t-il ajouté. Pour le Médiateur de la République, l’Etat est un être virtuel que le citoyen doit connaitre, saisir et sentir avec ses identifiants et ses signes dont la sacralité est même soulignée dans la constitution. Le citoyen doit aussi connaitre l’organisation politique, administrative et judicaire de son pays. Chercher à connaitre et maitriser ces aspects traduit déjà la parfaite citoyenneté, a-t-il poursuivi.
«L’administration publique ne doit pas être une forêt dense et impénétrable. Elle doit être une belle clairière, visible, vivable, abordable, avec des sentiers et des pistes praticables et menant, sans encombres, vers des points précis. Quant au citoyen, il ne doit pas rester aveuglé par les imprécisions et les imperfections de la machine administrative. Il ne doit pas rester confiné dans sa propre ignorance ou sa propre lassitude. Il doit être outillé, éclairé, guidé à l’effet d’accéder sans difficultés aux différents services fournis par l’administration. Car, sous-informé et rechignant à affronter la complexité de la machine administrative, l’usager a tendance à vivre hors de la République sans repères, sans informations et dans l’ignorance totale de ses droits et de la limite de ses devoirs», a martelé Me Ali Sirfi Maïga. Il a souligné que l’appropriation du guide par les citoyens pourrait forger un nouveau sentiment, moins politique et moins partisan. «Une mentalité nouvelle, constructive de la nation. Enfin, l’avènement du guide est une facilitation de l’accès par les citoyens aux différents services publics. C’est un rapprochement technique entre le citoyen et l’administration» a conclu Me Ali Sirfi Maïga tout en magnifiant le soutien de l’ONDPH, de l’USAID et de Counterpart International qui a rendu possible l’élaboration de ce guide du citoyen.
Oumarou Moussa(onep)