L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé hier à Niamey un atelier de restitution de l’étude sur les Innovations et Technologies dans les systèmes d’irrigation à petite échelle pour les petits producteurs dans le cadre du Programme Pro-Sahel. C’est en effet une initiative multidisciplinaire de la FAO pour mettre à l’échelle des technologies d’irrigation à petite échelle testées et socialement acceptées pour les cultures à haute valeur productive. L’ouverture de cette rencontre a été présidée par M. Salifou Namalka, représentant le ministre de l’Agriculture, en présence du conseiller du Président de la République, responsable de la cellule Agriculture, Elevage et le Haut-Commissaire à l’Initiative 3N
Au cours de cette rencontre d’une journée, il sera présenté aux participants les principaux résultats du rapport de synthèse en faisant cas du contexte du Niger en terme de stratégies passées et actuelles ; dresser le bilan de la situation actuelle de la petite irrigation et des méthodes utilisées pour générer les résultats. Ils vont aussi réfléchir et discuter sur les principales conclusions du document et d’autres aspects qu’ils jugeront pertinents.
Le partage de ce rapport de synthèse avec les principales parties prenantes du développement de l’irrigation à petite échelle au Niger permettra, selon le représentant du ministre de l’Agriculture, M. Salifou Namalka, d’échanger sur les principales conclusions et de dégager les voies à suivre susceptibles d’élargir et d’améliorer l’efficacité des investissements dans la petite irrigation. L’économie nigérienne repose, a-t-il expliqué, principalement sur ce secteur primaire qui occupe plus de 85% de la population active et plus de 45% PIB en 2020. Ce secteur est en outre confronté à des défis multiples dont entre autres : la pauvreté, un sous-développement du système de production, une fragilité accrue des écosystèmes terrestre et aquatique et la dégradation continue de ressources naturelles. A ces contraintes d’ordre structurelles s’ajoutent, a indiqué le représentant du ministre de l’Agriculture, le changement climatique, l’insécurité conjoncturelle et la pandémie du COVID-19. Pour répondre efficacement à tous ces défis, a-t-il fait savoir, le gouvernement a défini depuis plusieurs années des politiques, stratégies et programmes afin de faire du secteur agricole au sens large le véritable moteur de la croissance économique. Cependant, a déploré M. Salifou Namalka, malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires, les performances du secteur demeurent encore trop faibles pour relancer la croissance du pays, répondre aux besoins alimentaires de la population et lutter contre le chômage des jeunes.
Selon le représentant de la FAO au Niger, M. Attaher Maïga, ce projet a été mené de manière conjointe au Burkina Faso et au Niger et a été mis en œuvre en partenariat avec AKADEMIYA 2063, une organisation spécialisée dans la recherche et l’analyse des politiques pour le continent africain, tout en impliquant la plateformegéo-spatiale Hand in Hand, le Centre d’Investissement de la FAO et les différents départements ministériels. M. Attaher Maïga a aussi cité quelques activités qui ont été menées par le Pro Sahel au Niger notamment : l’étude pour l’identification des meilleures pratiques probantes d’irrigation à petite échelle et d’évacuation de nouvelles technologies d’irrigation à petite échelle accessibles et abordables; cinq notes techniques sur les contraintes de la petite irrigation et les voies pour l’investissement pour l’expansion de celle-ci après des analyses des politiques économiques et des interventions publiques dans le secteur de l’irrigation.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)