Le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, M. Aghali Abdoulkader, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de validation du document du Plan National d’Adaptation aux changements climatiques (PNA). L’objectif assigné à cette rencontre est de valider le document du plan national d’adoption aux changements climatiques.
Les changements climatiques sont aujourd’hui une préoccupation mondiale, et cela, particulièrement pour les pays les moins avancés. «Ils constituent un multiplicateur des menaces relatives à la sécurité alimentaire, exacerbent la faim et la malnutrition, intensifient les phénomènes climatiques extrêmes tels que les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur», a ajouté M. Aghali Abdoulkader.
Afin de relever ces défis, le gouvernement a, selon le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, initié une approche intégrée de moyens termes à travers le Plan de développement économique et social (PDES) qui constitue un cadre unifié pouvant faciliter l’intégration de l’adaptation dans les politiques et stratégies sectorielles. M. Aghali Abdoulkader a ensuite indiqué qu’en ce qui concerne particulièrement l’intégration de l’adaptation dans la planification et la budgétisation des actions de développement à moyen et long terme, le Niger a obtenu l’appui du PNUD pour la mobilisation des ressources financières et techniques auprès du Fonds vert pour le climat afin d’élaborer son PNA.
Cet appui a consisté notamment en de nombreuses études menées aussi bien par des consultants nationaux qu’internationaux, l’organisation des ateliers de formation, d’information et de sensibilisation des parties prenantes sur les changements climatiques et le processus PNA. «Les consultations avec les parties prenantes, a-t-il ajouté, lors desdits ateliers ont été d’une grande utilité sur le choix des mesures pertinentes d’adaptation aux changements climatiques à prendre en compte dans le document PNA».
Ainsi, d’après le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre cinq (05) secteurs prioritaires ont été identifiés au terme du processus. Il s’agit notamment des secteurs de l’élevage, de la santé, de la foresterie, des zones humides et des transports.
Pour sa part, le Représentant résident du PNUD, M. Eloi Kouadio a, dans son allocution, précisé, que les effets néfastes des changements climatiques se font de plus en plus sentir dans les pays en développement avec un impact important sur le bien-être des communautés, notamment les plus vulnérables, rendant désormais cruciales les mesures d’adaptation pour leur survie et leur protection. C’est pourquoi, a-t-il rappelé, lors de sa 17ème session tenue en 2011, la conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a reconnu que la planification de l’adaptation au niveau national pouvait permettre à tous les pays en développement et aux pays les moins avancés d’évaluer leurs facteurs de vulnérabilités, de prendre en compte les risques liés aux changements climatiques, et de mieux traiter le problème de l’adaptation».
Selon M. Eloi Kouadio, la conférence a également reconnu que, du fait de leur état de développement, les risques liés aux changements climatiques amplifiaient les problèmes de développement des pays les moins avancés (PMA) et la nécessité d’aborder la planification de l’adaptation dans le contexte plus large de la planification du développement durable.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)