La cheffe du projet Fonds Genre Sahel, Mme Paule Elise Henry, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier régional du bilan annuel 2022 et programmation 2023 des initiatives du Fonds Genre Sahel (FGS) couplée à une session de formation sur la gestion axée sur les résultats. Financé par l’Agence Française de Développement (AFD), le projet Fonds Genre Sahel a pour objectif de contribuer à l’élimination des inégalités entre les femmes et les hommes dans les six (6) pays notamment (le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, et le Sénégal) du Sahel à travers l’appui à des acteurs locaux durablement implantés porteurs de projet innovants.
Le projet FGS fait partie du partenariat EDIFIS : éducation, droits santé éducation et à l’égalité, insertion économique des femmes et des filles au Sahel, une initiative régionale de l’AFD dans les six (6) pays du Sahel, qui a pour objectif d’amplifier l’action de l’AFD en matière d’égalité et de genre, en complémentarité avec celles menées par les différents acteurs du développement et les autres bailleurs notamment l’Alliance Sahel.
Cet atelier va cibler principalement les responsables/points focaux suivi-capitalisation des OSC bénéficiaires, les responsables genre des OSC bénéficiaires, les experts d’appui OSC pays, l’équipe opérationnelle du FGS et du siège.
A l’ouverture des travaux, la cheffe du projet Fonds Genre Sahel a souligné que le projet fonds d’appui à des initiatives innovantes sur le genre au Sahel est conçu comme un projet pilote d’une durée de quatre (4) ans (2020-2024). Il doit permettre de créer un vivier d’opérateurs locaux capables de mettre en œuvre des projets de plus grande envergure et d’appliquer les procédures des principaux bailleurs de fonds. Ce projet a-t-elle ajouté, a pour ambition de soutenir et d’accompagner des initiatives portées par des organisations de la société civile sur des grands défis communs liés au genre dans les six pays cibles, confrontés à un contexte sécuritaire difficile, accroissant ainsi la vulnérabilité des communautés qui renforce les inégalités femmes-femmes. Mme Paule Elise Henry a en outre indiqué qu’à cela s’ajoutent des violences de genre et des droits bafoués des filles et des femmes à différents niveaux et dans tous les domaines de développement.
Après sa phase d’implémentation, le projet est entré en 2022 dans sa phase d’accompagnement des OSC porteuses des 12 initiatives retenues suite à un appel à projet pour la mise en œuvre de leurs initiatives. D’après Mme Paule Elise Henry, les appuis de ce projet sont organisés autour de cinq grandes thématiques axées sur les orientations stratégiques visant la réduction des inégalités femmes-hommes des pays cibles. Il s’agit notamment de la prévention et prise en charge des violences basées sur le genre avec un focus sur les violences dans les conflits ; le soutien à la participation égalitaire des femmes et des jeunes dans les espaces de médiation et de gestion des crises ainsi que dans les espaces de gouvernance, en particulier dans les zones en conflit en lien avec la révolution ‘’femmes, paix et sécurité’’ ; l’accompagnement économique des jeunes femmes en particulier déscolarisées ; l’éducation à la santé sexuelle et à l’égalité, l’accès et le maintien des filles à l’école avec un focus particulier sur les causes des abandons et de l’abstentionnisme liés au genre.
La cheffe du projet a enfin précisé que cet atelier est une étape importante dans la vie de ce projet commun, car il s’inscrit dans le programme d’activités 2022 du FGS et en lien avec le plan commun de renforcement des capacités élaboré à la suite de la réalisation des 24 plans d’actions genre et financiers.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)