Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maïzama Abdoulaye a présidé hier mardi 28 mai 2024, la cérémonie d’ouverture officielle d’un atelier régional de la revue à mi-parcours stratégique du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC/BN). Cette rencontre offre aux différents acteurs un cadre de concertation et d’évaluation des résultats obtenus après 4 ans de mise en œuvre du programme assortie d’orientations stratégiques pour les revues à mi-parcours des composantes-pays. L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion des ressources naturelles.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a souligné que les pays membres de l’ABN, sous l’impulsion des Chefs d’Etat et de gouvernements, se sont dotés d’une vision partagée qui ambitionne de faire de ce bassin un espace commun de développement durable par une gestion intégrée des ressources en eau et des écosystèmes associés, pour l’amélioration des conditions de vie et la prospérité des populations. Sur la base de cette vision, a-t-il dit, plusieurs documents de planification stratégique et de mise en œuvre des actions furent développés. C’est dans ce contexte, a-t-il rappelé, qu’après un long chemin parcouru de 2012 à 2019, la Banque Africaine de Développement, les Etats membres de l’ABN et le Secrétariat exécutif ont ensemble minutieusement monté cet ambitieux programme d’un montant de plus de 132 milliards de FCFA, intitulé Programme PIDACC/BN qui est le premier programme de mise en œuvre du plan opérationnel et du plan d’investissement climat de l’ABN. Le PIDACC/BN, a-t-il poursuivi, se veut véritablement un outil pertinent pour la mise en œuvre du mandat confié à l’ABN en vue de la préservation des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie des populations du bassin.
Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’ABN, M. Zinson Didier, il a fait savoir que l’avènement du PIDACC/BN dans le bassin a été accueilli avec enthousiasme et a suscité de grands espoirs pour le Secrétariat exécutif, ainsi que pour les populations des neuf (9) pays membres, non seulement parce qu’il est le premier programme d’investissement d’envergure de mise en œuvre du plan opérationnel en y intégrant le plan d’investissement climat, mais aussi parce qu’il vise la lutte contre les changements climatiques par la sécurisation des systèmes de production agrosylvopastoraux et piscicoles, l’accroissement des stocks de carbone forestier, la gestion durable des ressources naturelles et des écosystèmes, ainsi que la lutte contre la pauvreté. C’est un programme de développement intégré qui s’inscrit parfaitement en droite ligne de la vision partagée de l’ABN. Il s’agit d’un programme multinational et multi-bailleurs avec la BAD comme chef de file et un montant global de plus de 132 milliards de FCFA. Le programme est mis en œuvre au niveau de 10 unités de coordinations et s’articule en trois (3) composantes.
Pour sa part, le représentant de la Banque Africaine de Développement, M. Laouali Garba, a indiqué que la Banque se réjouit de cette fructueuse coopération avec les pays membres de l’ABN ayant abouti au financement du PIDACC/BN qui fait suite au programme de lutte contre l’ensablement du fleuve Niger financé par la Banque dans trois pays (Burkina, Mali et Niger) entre 2006 et 2011. L’engagement de la BAD et de ses partenaires techniques et financiers, a-t-il poursuivi, dans l’accompagnement de la région du Sahel s’inscrit dans la parfaite cohérence du PIDACC/BN avec la stratégie décennale de la Banque, notamment en ses priorités opérationnelles ‘’Nourrir l’Afrique’’, ‘’intégrer l’Afrique’’ et ‘’améliorer les moyens de subsistance des populations vulnérables’’.
Quant à la représentante de l’Union Européenne, Mme Magdalena Pruna, elle a précisé que l’eau est un bien commun qui apporte la vie, le développement et la paix. Pour préserver ce bien précieux, a-t-elle dit, dans un monde affecté par le changement climatique et des régimes hydriques fluctuants, il devient essentiel d’assurer une coopération efficace entre tous les partenaires pour en assurer la durabilité. La gestion de cette ressource, a-t-elle ajouté, constitue un élément clé pour le développement agricole, le soutien des économies et le maintien de la paix et de la stabilité. « L’Union Européenne promeut une vision intégrée du développement pour atteindre l’objectif de sécurité d’accès à l’eau, à l’énergie, et à l’alimentation, tout en considérant les enjeux et la protection environnementale et climatique », a conclu Mme Magdalena Pruna.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)