
Mme Moussa Boussi (micro), Directrice Générale de la BAGRI
La Directrice Générale de la Banque Agricole du Niger, Mme Moussa Boussi Mariama, a présidé, le lundi 13 janvier 2025, le lancement des travaux d’un atelier sur le changement climatique. Cet atelier est axé sur le thème ‘’renforcement de capacités sur les procédures d’accréditation au fonds vert climat : rôle et responsabilité d’une entité accréditée’’. Ainsi, au cours des travaux, les experts nationaux et internationaux passeront en revue les différentes étapes de maturation de projets climat et de constitution d’un portefeuille du projet.
Dans ses propos liminaires, la Directrice Générale de la Banque Agricole du Niger, Mme Moussa Boussi Mariama, a mentionné que l’aggravation du changement climatique est aujourd’hui une préoccupation mondiale en général, et particulièrement pour un pays comme le Niger, localisé au cœur du Sahel et menacé par une désertification importante. Dans ce contexte, l’Etat du Niger, de concert avec d’autres nations du monde, s’est résolument engagé par la signature de conventions climatiques. Selon Mme Moussa Boussi Mariama, la Banque Agricole du Niger (BAGRI) fut désignée par l’Etat du Niger pour être son entité nationale de mise en œuvre des projets et programmes climatiques, notamment ceux relatifs aux mécanismes onusiens. « Cette cérémonie est l’aboutissement d’un long processus et d’un travail assidu pour outiller de manière transversale les différentes parties prenantes à la mise en œuvre des actions de la CDN en lien avec le changement climatique. Elle réitère l’engagement des différentes parties prenantes à asseoir un mécanisme de financement approprié aux besoins des acteurs locaux pour l’identification, l’implémentation et le suivi-évaluation de projets et programmes nationaux et sous régionaux », a expliqué la Directrice Générale de la BAGRI.
En effet, a-t-elle dit, la vision est de fédérer les ressources disponibles destinées aux financements des projets et programmes de développement par leur domiciliation dans les livres de la BAGRI.
« Nous sommes témoins de la légitimité du choix de l’Etat du Niger porté sur la BAGRI, à travers le Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (CNEDD) qui représente l’autorité nationale désignée du fonds vert pour le climat au Niger», a ajouté Mme Moussa Boussi Mariama.
Elle a par ailleurs rappelé que la BAGRI, dans son rôle d’entité nationale accréditée et conformément à sa mission corroborée par sa capacité d’intervention sur toute l’étendue du territoire national (à travers son réseau de 25 agences), a recentré son activité sur le développement du tissu économique local et plus précisément celui du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique au Niger. « La BAGRI ne se contentera pas uniquement de mettre en place un mécanisme de renforcement des capacités sur le processus d’accréditation au Fonds Vert Climat (FVC), elle ambitionne de devenir le maillon essentiel du financement de la sécurité alimentaire au Niger, conformément au programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP), aligné à la vision du Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani », a-t-elle dit.
Pour sa part, la coordinatrice de l‘Unité Finances Climat du CSE, Mme Sylla Aïssata Boubou Sall, a indiqué que nos pays sont très souvent confrontés à des difficultés pour développer des projets de qualité, du fait d’un manque de données et de capacités pouvant nous permettre de nous conformer aux exigences et aux critères d’investissement des mécanismes financiers tels que le Fonds Vert pour le Climat ou le Fonds d’adaptation. Il convient également de noter que la formulation de projets bancables nécessite la mise en place de bonnes politiques et stratégies ainsi que des cadres de consultation multipartites fonctionnels. C’est dans cette optique, a-t-elle dit, et en vue de réduire ces lacunes que le Fonds pour les changements climatiques en Afrique a été mis en place pour améliorer l’accès au financement climatique grâce au renforcement des capacités et à la mise en œuvre directe de projets d’adaptation ou d’atténuation.
« La République du Niger a été parmi les premiers pays à opérer la modalité de l’accès direct à travers la BAGRI. Ceci constitue à la fois un atout et un défi car, comme vous le savez, les entités accès direct doivent en permanence se hisser aux standards internationaux en matière de normes fiduciaires de base et standardisées. Convenez avec moi qu’il est important que l’appui du Fonds pour les changements climatiques en Afrique se traduise par de meilleures performances en matière de mobilisation des ressources financières pour l’action climatique au Niger », a conclu la coordinatrice de l‘Unité Finances Climat du CSE.
Fatiyatou Inoussa(onep)