Le Directeur général de la population et de la santé de la reproduction, Dr Harou Issoufa, a présidé hier 23 mars 2022, l’ouverture d’un atelier jumelé sur le renforcement des capacités et les échanges sur l’éthique de la recherche en santé, et l’élaboration de procédures opérationnelles standard. L’objectif assigné à cette rencontre, est d’améliorer les capacités des membres du comité national d’éthique pour la recherche en santé, notamment sur la révision rigoureuse et efficace des protocoles en situation de routine et d’urgence sanitaire.
A l’ouverture des travaux, le directeur général de la population et de la santé de la reproduction a d’abord souligné l’importance que revêt cette rencontre pour le Ministère de la Santé.
Il devrait par la suite préciser que la bioéthique est un sous-domaine de l’éthique qui s’intéresse aux normes et aux principes qui s’appliquent aux sciences de la vie, y compris la médecine. En effet, l’éthique de la recherche en santé fait partie de la bioéthique qui vise à protéger les droits, la sécurité, la dignité et le bien-être des participants à la recherche. De ce fait, en tant que comité d’éthique les membres ont pour devoir, de fournir un examen efficace et solide des protocoles de recherche en assurant la protection de tous les participants à la recherche.
Le directeur général de la population et de la santé de la reproduction a rappelé que la science et la technologie progressent aujourd’hui à un rythme exponentiel. «Et pour que l’humanité puisse bénéficier de son énorme potentiel, il est indispensable que ces avancées soient accompagnées de réflexions éthiques sur la recherche scientifique et son application», a-t-il expliqué. A titre illustratif, il a cité quelques exemples dont la recherche sur les cellules souches, le dépistage génétique humain, le clonage, le don d’organes, les organismes génétiquement modifiés, les essais cliniques sur de nouveaux médicaments ou vaccin, et la recherche sur les maladies émergentes comme le VIH/ SIDA, la maladie à virus Ebola, la covid-19.
Dr. Harou Issoufa a fait savoir que la nécessité de réfléchir aux dimensions morales de ce progrès scientifique et technologique ainsi que le désir d’améliorer la santé des populations dans le monde ont incité les Etats membres de l’UNESCO à adopter des lignes directrices, et respecter la déclaration d’Helsinki en 1964.
Dans cette perspective, a ajouté Dr Harou Issoufa, il est impératif de noter que la bioéthique, à la lumière de la science en général, est un domaine en constante évolution. C’est pourquoi, il a encourage ces ateliers de renforcement des capacités et d’échanges sur l’éthique de la recherche en santé, et l’élaboration de procédures opérationnelles standard, qui contribueront certainement à améliorer les capacités des membres du comité national d’éthique pour la recherche en santé, notamment sur la révision rigoureuse et efficace des protocoles en situation de routine et d’urgence sanitaire.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)