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Intervention des forces combattantes lors des exercices
Les Forces Armées de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et celles des pays amis tels que le Tchad et le Togo participent, du 20 mai au 3 juin 2024, à un exercice d’envergure au Centre de Formation des Forces Spéciales de Tillia (région de Tahoua). L’exercice baptisé « TARHA-NAKAL » en langue locale qui signifie « Amour de la Patrie » s’inspire des menaces actuelles et rentre dans le cadre de la préparation des forces à faire face aux défis contemporains. Selon l’Armée nigérienne, l’exercice se poursuit dans un esprit de camaraderie entre les sections de combat des différents pays, dans la rigueur professionnelle et le sens de l’honneur face à une simulation réaliste d’une « tentative de sécession par un groupe rebelle, bénéficiant d’un fort appui extérieur et ayant des connexions avec des groupes armés terroristes ou criminels ».
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Cet exercice, supervisé par les plus hautes autorités nigériennes, vise à renforcer l’interopérabilité et la coopération entre les forces militaires des pays participants. Il prendra fin le 3 juin prochain et comprend non seulement des manœuvres tactiques, mais aussi des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales.
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« L’État-major Tactique de l’Opération Shara et le Centre de Formation des Forces Spéciales de Tillia coordonnent étroitement pour assurer la sécurité et l’efficacité de ces manœuvres », indique-t-on. Par ailleurs, le génie militaire et les sapeurs-pompiers y participent également dans un rôle crucial de la préparation des troupes face à des menaces potentielles, comme les dangers chimiques et les engins explosifs improvisés. Fortes de cette thématique réaliste et intense en challenge, les troupes aiguisent ainsi leurs connaissances tactiques, renforcent leurs compétences en tir de précision et en techniques de sauvetage au combat.
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Le Chef d’État-major des Armées Adjoint, le Colonel-Major Amirou Abdoul Kader, était le 28 mai dernier sur les lieux, en compagnie du Gouverneur de la région de Tahoua. Dans son discours inaugural, il a expliqué que l’exercice qui réunit les cinq (5) Etats revêt une importance particulière car « il symbolise non seulement leurs engagements envers une sécurité collective mais aussi la solidité des liens d’amitié et de coopération entre ces pays ». Le Chef d’État-major des Armées Adjoint souligne que, malgré la détermination du peuple nigérien, de son armée et des pays frères et amis, qui fait fléchir progressivement la menace, des manœuvres subversives persistent pour déstabiliser notre pays et compromettre l’élan de notre peuple vers la quête de sa souveraineté.
« Cet exercice vise ainsi la préparation opérationnelle des forces ; l’amélioration de la collaboration avec les autorités locales dans la gestion des crises ; le soutien à la population ; et l’amélioration de l’interopérabilité entre les Forces nigériennes et celles des pays frères amis », a-t-il indiqué. En effet, l’entrainement étant un des piliers fondamentaux dans la préparation, la vérification de l’état-prêt, nos forces armées vont, estime le Colonel-major Amirou Abdoul Kader au cours de cet exercice, partager leurs connaissances, échanger leurs techniques et perfectionner leur coordination. « Ce processus est, dit-t-il, crucial pour améliorer l’interopérabilité et pour garantir que, si l’heure de l’action conjointe devait sonner, nous serions prêts à répondre de manière unie et décisive ».
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« Cet événement revêt donc une importance particulière, car il symbolise non seulement notre engagement envers une sécurité collective, mais aussi la solidité des liens d’amitié et de coopération entre nos pays », poursuit le Colonel-major Amirou Abdoul Kader. « La participation des pays amis à cet exercice témoigne de notre détermination commune à renforcer nos capacités de défense et à promouvoir la paix et la stabilité dans notre région et au-delà. En travaillant ensemble, nous démontrons notre volonté de relever les défis sécuritaires contemporains et de faire face aux menaces transnationales avec efficacité et cohésion », devait-il ajouter.
En parallèle, les relations avec les communautés locales sont renforcées par la distribution de vivres, d’eau potable et de médicaments, ainsi que par la mise en place de consultations médicales et d’interventions chirurgicales gratuites. « A ce titre, le gouvernement a mis en place, dans le cadre de la distribution gratuite des vivres, 100 tonnes de mil, 70 tonnes de riz et 50 tonnes de sorgho pour soutenir les populations vulnérables», apprend-t-on.
Dans son bulletin d’information du samedi 25 mai, le Centre Intégré de Coordination des Opérations notait déjà que « plus de 1000 habitants de la région ont bénéficié de consultations médicales gratuites, et 300 autres ont subi des interventions chirurgicales, ophtalmologiques ou dentaires ».
Ces initiatives témoignent de l’harmonie entre nos forces armées et la population locale, et contribueront certainement à vaincre les forces obscurantistes avec détermination et unité d’esprit.
Ismaël Chékaré,
Source : bulletin du CICO