Le secteur minier, et particulièrement le sous-secteur de l’or, apporte une contribution appréciable au développement économique national et local, mais aussi à l’amélioration des conditions sociales de la région. C’est pourquoi au regard du désordre qui caractérise l’activité aurifère, après son avènement au pouvoir, le CNSP s’est donné comme ambition parmi tant d’autres l’assainissement et la réorganisation du secteur minier en général ,et celui du sous-secteur or en particulier. Il s’agit ainsi de mettre l’Etat dans ses droits et faire profiter la population des retombées de l’exploitation de l’or au Niger. Et, il faut dire qu’après un an au pouvoir du CNSP, les choses ont significativement bougé.
Outre les missions de sensibilisation conduites par les services des Mines de la région, notamment dans les départements, les autorités administratives régionales et nationales ont également effectué des missions sur les sites pour s’enquérir de la situation de cette activité. Ainsi, après le Gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa qui a été sur l’ensemble des sites aurifères, une importante délégation ministérielle conduite par le ministre des Mines, le Commissaire-Colonel Ousmane Abarchi a également effectuée une visite en profondeur sur le terrain. Toutes ces visites ont pour but d’échanger avec les acteurs de l’orpaillage et de faire un état des lieux de ce sous-secteur afin de contribuer à sa meilleure organisation. Ce qui permettra aux différents acteurs du domaine de se conformer à toutes les réglementations vis-à-vis de l’Etat.
Ces missions ont impacté positivement les recouvrements des taxes et autres droits. Ainsi, un an après l’arrivée du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir, le bilan est très satisfaisant. Plusieurs taxes issues de l’orpaillage ont été liquidées, recouvrées et versées au niveau du Trésor de la région d’Agadez, selon le rapport de la Direction Régionale des Mines et les autres Direction Départementales. Le montant total recouvré, entre juillet 2023 et juillet 2024, par les différentes Directions Départementales (Arlit, Bilma, Iférouane) et la Direction Régionale s’élève à 506 483 598 FCA dans le sous-secteur or.
Selon le Directeur régional des Mines, cet effort a été en partie possible grâce au dynamisme et à l’engagement du CNSP et du gouvernement à travers le gouverneur de la région d’Agadez qui n’a ménagé aucun effort pour mettre en œuvre les directives et les orientations des autorités de transition. En effet dès sa prise de fonction, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa a initié des consultations avec l’ensemble des acteurs autour de toutes les difficultés qui entourent ce sous-secteur. Sous son impulsion, les orpailleurs se sont organisés en Association et un état des lieux de toutes les autorisations a été fait. Ce qui a permis de relever tous ceux qui ne sont pas en règle par rapport aux droits, mais aussi de détecter tous ceux qui évoluent dans la clandestinité. L’un des points forts de ces actions du Gouverneur c’est particulièrement la non fermeture du site de Tabarkatt et les engagements pris par les détenteurs des autorisations sur ce site pour s’acquitter de leurs taxes vis-à-vis de l’Etat.
Il y a lieu de noter aussi la visite du ministre des Mines au niveau de tous les grands sites d’orpaillage et des sociétés minières en mai 2024 qui a permis de renforcer la présence de l’Etat pour le contrôle de toutes les activités et la réglementation en vigueur sur ces sites.
Ainsi, le montant recouvré concerne les droits et les taxes. Il s’agit particulièrement, entre autres, des droits de production, des redevances superficialités, les droits d’instructions des dossiers, des droits fixes, des taxes d’exploitation, des taxes de prestation de service, des taxes d’accès aux sites d’orpaillage. Le montant est constitué comme suit : la Direction Départementale des Mines d’Iférouane, 150 963 450 FCFA recouvré ; la Direction Départementale des Mines de Bilma, 196 640 164 FCFA, la Direction Départementale des Mines d’Arlit 7 265 411 FCFA et la Direction Régionale des Mines 151 614 573 FCFA.
Au regard de ces résultats probants, il ressort que l’arrivée au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et l’impulsion des autorités administratives au plus haut sommet de l’Etat et au niveau régional, a contribué à une nette amélioration des recettes dans ce sous-secteur. C’est pourquoi, la Direction Régionale, en relation étroite avec les Directions Départementales, suggère au gouvernement et au CNSP de prendre les dispositions nécessaires pour autoriser des missions régulières de recouvrement sur les différents sites afin de favoriser l’amélioration des recettes.
Il faut noter que, conformément à leurs missions, les différents services des Mines ont réalisé plusieurs autres activités dans le cadre du suivi et du contrôle des activités d’exploitation minière et de renforcement des capacités des agents.
Ali Maman ONEP-Agadez