
Lors de la conférence débat organisée par CAP Médias Niger
Le Cadre d’Action de la Presse (CAP Médias Niger) a célébré le vendredi 3 mai dernier, au stade Général Seyni Kountché, la Journée internationale de la liberté de la presse au cours d’une conférence-débat. Trois thèmes ont été animés par des panélistes. Il s’agit notamment « du rôle des médias en période de sauvegarde de la patrie » ; « la vie économique des médias » et enfin de la question de la convention collective des médias.
Au cours sa communication, le panéliste Idi Gambon Secrétaire général du SAINFO, a entretenu les participants sur la convention collective. Il a précisé que ce document est d’ores et déjà signé et sa mise en application ou son adhésion dépend de la volonté des promoteurs des médias, dont la plupart ont décliné l’offre d’y adhérer. « Au Niger, nous avons une convention collective qui est signée depuis le 29 novembre 2021, déposée au Tribunal de travail le 1er février 2022. Nous avons mis un moratoire d’un an dans la convention, ça veut dire que notre convention est en application depuis février 2023 » a-t-il ajouté.
Le panéliste n’a pas mâché ses mots en interpellant les promoteurs des médias privés à prendre leurs responsabilités, car, dit-il, c’est au promoteur de mettre les moyens pour assurer la survie de son organe. « Il faut que les gens le comprennent parce qu’à chaque fois, les gens lient cela à l’État», a-t-il relevé. S’agissant de la question du fonds d’aide à la presse, le panéliste a révélé que le combat que les syndicats étaient en train de mener avant les événements du 26 juillet, consistait à amener le fonds d’aide à la presse à un milliard de francs CFA. « Mais cela n’est possible sans une unité d’action, et la lutte sera vaine et vouée à l’échec. Il faut que nous nous unissions pour amener ces gens à respecter au moins le Code du travail, la loi 2012 plus la convention collective signée l’an dernier. Celui qui ne peut pas, il ferme. Ce n’est pas une obligation, c’est une entreprise », a-t-il indiqué.
Dans son décryptage de la deuxième thématique sur « le rôle des médias en période de sauvegarde de la souveraineté », le panéliste Abdoulaye Issaka, journaliste, a expliqué que l’indépendance des médias réside dans la perception qu’ils ont de la démocratie. « Nous sommes dans un contexte qui fait de nous, en tant qu’hommes des médias, ceux qui doivent sensibiliser la communauté nationale pour qu’il y ait effectivement une réelle prise de conscience », a-t-il souligné.
Auparavant, le président du Cadre d’Action de la Presse, M. Moussa Moudi a appelé les hommes des médias du public et du privé à un sens élevé de patriotisme et à se rappeler que, le journalisme est notre profession qui ne saurait déconstruire notre appartenance originelle et originale à notre patrie. « D’ors et déjà, nous saluons la grande résilience de nos confrères du public et du privé dans ce contexte particulier de transition ; nous sommes fiers de constater que notre presse s’est vite conformée à la volonté du peuple nigérien et mène pour cela, un travail professionnel et patriotique qui mérite la gratitude des autorités et des citoyens », a-t-il ajouté.
Hamissou Yahaya (ONEP)