Le 31 juillet de chaque année est célébrée la Journée Internationale de la Femme Africaine ou Journée Panafricaine des Femmes et ce, depuis 1962. L’édition 2024, est placée sous le thème national, « Des institutrices d’hier aux enseignantes d’aujourd’hui : les femmes à l’avant-garde de la refondation à travers l’Education ». A cette occasion, le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales à travers sa Direction Générale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant a organisé le 31 juillet 2024 à Suisse UMEF University, une conférence-débat. C’est la Directrice de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Lieutenant-Colonel Aïchatou Ousmane qui a présidé cette cérémonie.
Pour rappel, cette Journée a été instituée en 1962 en Tanzanie. À sa création l’Organisation Féminine Continentale Africaine, s’appelait la Conférence des Femmes Africaine. Elle prendra sa dénomination actuelle aux assises de son congrès de Dakar en 1974.
La directrice générale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a d’abord rendu un hommage mérité aux enseignants et enseignants en service dans les zones les plus reculées, dans le cadre de leur travail (enseignement qu’ils dispensent aux enfants nigériens). « Parce-que la situation sécuritaire ne les a pas épargnés, il n’y a pas un enseignant dans les zones rurales qui n’a pas été affecté. Rien que le fait de voire les classes fermées, l’éducation bloquée pour les raisons sécuritaires est un choc pour quelqu’un qui a la volonté, la passion d’enseigner. Ils ont perdu leurs vies aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité, ils étaient après les militaires sur la deuxième ligne de front à combattre Boko Haram qui a interdit l’éducation occidentale. Mais au-delà, l’enseignant ne dispense pas seulement l’éducation occidentale, il enseigne aussi l’éducation sociale, culturelle africaine », a-t-elle fait savoir.
Lieutenant-Colonel Aïchatou Ousmane a aussi magnifié les femmes africaines en général et les femmes enseignantes en particulier qui se battent pour assurer une éducation de qualité à nos enfants. Portée par l’Organisation Panafricaine des Femmes, cette journée offre l’opportunité de capitaliser les acquis enregistrés en matière d’égalité de chance, de reconnaitre et surtout valoriser l’apport de la femme africaine dans le processus du développement. Elle donne également l’opportunité de mener la réflexion sur la promotion et la protection des droits humains fondamentaux des femmes et des filles en lien avec l’éducation. Au Niger, cette journée est célébrée à travers un panel sur le thème national.
« Notre responsabilité collective est engagée dans la manière d’éduquer les filles et les fils de ce pays. A cet effet, nous sollicitons que les autorités coutumières et religieuses, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, chacun dans sa sphère de responsabilité œuvrent pour l’avènement d’un Niger où chaque femme sera une actrice de qualité pour l’éducation et à promouvoir l’enseignante au Niger » a-t-elle souligné. La célébration de la journée a été marquée par la remise des témoignages de satisfaction aux vaillantes enseignantes qui ont servi le pays avec dévouement.
Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)