Le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou a procédé hier au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, au lancement de la dissémination du rapport sur l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE 2019) du Niger. Depuis la réintégration du Niger au processus intervenu en février 2020, ce rapport constitue une source d’informations fiables, vérifiées et vérifiables mis à la disposition du public.
Il ressort du rapport ITIE 2019 que 8% de PIB au Niger provient des secteurs extractifs ; que les exportations dans ce secteur représentent 42% ; que 7% de revenus sont générés par les secteurs extractifs et que le taux d’emploi généré par les secteurs extractifs est de 4%.
La collecte, la vérification, la conciliation et la publication de tous les paiements effectués par les entreprises du secteur extractif à l’Etat permettent selon le directeur de cabinet du Premier ministre, de mettre à la disposition du public des informations vérifiées et vérifiables afin d’alimenter un débat citoyen responsable. «Conformément à l’exigence 7 de la norme ITIE, la divulgation des données sur l’industrie extractive doit s’accompagner d’une sensibilisation du grand public sur la signification des chiffres publiés», a indiqué M. Laouali Chaibou. Ce processus permet aussi de promouvoir le dialogue entre les parties prenantes du secteur extractif afin de renforcer la confiance, de prévenir les conflits, de lutter contre la corruption et de participer à l’amélioration du climat des affaires.
Cette approche de la norme ITIE est, a-t-il soutenu, en cohérence avec les dispositions pertinentes de la Constitution qui dispose que «l’exploitation et la gestion des ressources naturelles et du sous-sol, doivent se faire dans la transparence et prendre en compte la protection de l’environnement, du patrimoine culturel ainsi que la préservation des intérêts des générations présentes et futures». Ces principes ont été, du reste, repris dans le programme de Renaissance Acte III du Président Mohamed Bazoum.
En effet, a souligné le directeur de cabinet du Premier ministre, le renforcement des mécanismes de redevabilité par l’élaboration, la publication et la vulgarisation des rapports annuels des institutions de la République et de la Gouvernance du secteur extractif, à travers notamment le renforcement de la mise en œuvre de l’ITIE, figurent en bonne place dans ce Programme. C’est pourquoi, le Chef du Gouvernement, a dans la Déclaration de Politique Générale, réaffirmé son engagement en faveur d’une gestion transparente des ressources naturelles et l’obligation de rendre compte aux populations. En effet, ce rapport a été validé par un groupe multipartite regroupant l’administration, les sociétés extractives et la société civile, a fait savoir le directeur de cabinet. M. Laouali Chaibou a en outre remercié le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD) qui apporte une contribution essentielle à la réalisation du plan de travail du Dispositif National de l’ITIE-Niger, et à l’Agence Française de Développement pour son appui à la mise en œuvre de l’ITIE.
Quant à la présidente de la Commission Groupe Multipartite de Concertation pour la mise en œuvre de l’ITIE, Mme Rachida Abdoul Moumouni, elle a invité les acteurs de la société civile et les médias à s’approprier ce rapport pour qu’à l’issue de débat citoyen qu’ils organisent des réflexions et que des pistes de solutions puissent ressortir afin de susciter des réformes dans l’intérêt du pays et de ses populations.
Aïchatou Hamma Wakasso