Par définition, une âme damnée est un infâme personnage qui aide un individu ou un groupe d’individus, du même acabit que lui, dans la réalisation de ses mauvais desseins en l’instruisant voire en lui obéissant aveuglement.
Les âmes damnées du terrorisme sont ici, là, ailleurs, semant les graines de la déstabilisation partout, distillant des fausses nouvelles par-ci, dénaturant les faits par-là, s’impliquant corps et âme, physiquement, par les canaux électroniques, à travers la communication digitale, dans des actes terroristes contre leur propre pays.
Ils sont à la manœuvre dans des actes de déstabilisation, d’atteinte aux intérêts stratégiques ou vitaux de la Nation et troublent gravement la tranquillité et la sécurité publiques à travers leurs agitations et agissements.
Au cours de sa récente interview accordée à nos confrères de la Radio-Télévision du Niger (RTN), le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a fait des révélations Urbi et Orbi sur tous ces individus de mauvais aloi, compatriotes égarés, certains réfugiés quelque part dans le monde, d’autres tapis dans le Niger intra-muros, si perdus qu’ils sont devenus des âmes damnées, complices, congénères et comparses des terroristes qu’ils aiguillonnent, appuient, encadrent, conseillent et financent.
Pour renforcer les mécanismes de lutte contre les actes terroristes, le Président du CNSP, Chef de l’État a signé, le 27 Août 2024, une ordonnance instituant un fichier des personnes, groupes de personnes ou entités impliqués dans des actes terroristes ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publiques et fixant les modalités d’inscription et de retrait ainsi que les effets y relatifs.
L’inscription au fichier entrainera de plein droit pour les personnes ou entités concernées, le gel des avoirs financiers, l’interdiction de se déplacer à l’intérieur du pays ainsi que de voyager à l’étranger et les restrictions des transactions commerciales.
Les faits susceptibles de donner lieu à l’inscription au fichier sont : la commission, planification, soutien ou facilitation des actes terroristes, l’appartenance à une entité terroriste, la diffusion de données ou de propos de nature à troubler l’ordre public, la livraison à une puissance étrangère ou à ses agents, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit d’un renseignement, d’un objet, d’un document ou d’un procédé qui doit être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale, le port d’arme contre l’État, la menace pour la stabilité de la Nation et l’intelligence avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’Etat en lui fournissant les moyens, en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire nigérien, en ébranlant la fidélité des armées ou de toute autre manière.
En outre, l’inscription au fichier intervient dès l’ouverture d’une enquête ou d’une poursuite judiciaire, après une condamnation judiciaire et sur demande des services de renseignements.
Au surplus, l’individu poursuivi peut être déchu provisoirement de sa nationalité nigérienne par décret et cette déchéance acquiert le caractère définitif en cas de condamnation à une peine d’emprisonnement supérieure ou égale à cinq (5) ans.
Alou Moustapha (ONEP)