Après deux année de mise en œuvre dans les communes de Chetimari, Goudoumaria, Maine Soroa, N’Guigmi et Diffa avec des résultats satisfaisants en dépit de quelques difficultés pour une paix durable voire définitive dans lesdites localités, le projet Nallewaro de Counterpart International prendra fin le 31 Octobre 2022. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de clôture du projet Nallewaro de Counterpart International.
Pour rappel, ces communes choisies sont situées dans une position géostratégique critique, le long des frontières poreuses exposant ainsi leurs citoyens à des menaces de violence de la part des organisations extrémistes violentes. Ce Projet a mis en place 10 réseaux Nallewaro, initié cinq dialogues multi-acteurs communaux et un dialogue régional sur la situation sécuritaire, sensibilisé plus de 20 000 citoyens à travers un feuilleton radiophonique de 20 épisodes sur la lutte contre l’extrémisme violent et défini et collecté avec les communautés des indicateurs de ‘’Paix’’.
A la clôture de ce projet, le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman a rappelé que le Projet Nalleware a vu le jour en tirant parti des atouts locaux de sécurité déjà existants et des structures de gouvernance déjà présentes pour renforcer la cohésion sociale et soutenir des solutions collaboratives qui freinent la propagation de l’extrémisme violent. Il a ajouté que le projet a mis en œuvre des solutions novatrices en ce sens qu’il a soutenu un engagement plus ouvert et plus transparent entre les citoyens, les groupes communautaires, les autorités communales et les structures de sécurité.
Pour le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, ce projet s’est vigoureusement attaqué à la faible participation des femmes à l’initiative des structures de sécurité de proximité en assurant que les femmes et les filles, ainsi que les groupes défavorisés, aient des structures et des opportunités pour partager leurs préoccupations et mettre en œuvre leurs priorités, d’où la création des réseaux Nallewaro mixtes et féminins. « Ces réseaux donnent aujourd’hui l’opportunité à tous ces groupes vulnérables de participer activement à la paix, à la sécurité et contribue ainsi au renforcement de la cohésion sociale », a-t-il déclaré.
Selon le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman, dans son approche, le projet a développé un partenariat constructif avec des organisations locales en faisant bénéficier à plusieurs ONG nigériennes de subventions pour leur permettre d’être plus en contact avec les populations cibles; mais aussi pour mieux renforcer leur capacité managériale. A ce sujet, il s’est dit heureux de constater que ces organisations se sont acquittées de façon satisfaisante de leur cahier des charges en apportant une importante contribution dans la lutte contre l’extrémisme violent et la collaboration avec les Forces de Défenses et de Sécurité.
De son côté, la conseillère politique de l’Ambassade des Etats-Unis au Niger, Mme Haley Wright a rappelé qu’en septembre 2020, sous financement du Département d’Etat Américain, Counterpart International a eu l’honneur de lancer le Projet Diffa-Policing ‘’Nallewaro’’ qui veut dire ‘’Pour la Paix’’ en Kanuri. Lorsque ce projet a été initié, « notre vision était de rassembler un réseau diversifié d’acteurs locaux pour améliorer la sécurité des citoyens. Nallewaro s’est donc assis sur un objectif principal qui est d’améliorer la confiance et de renforcer la communication entre la population locale, intervenants communautaires, et forces de sécurité civile à Diffa pour accroitre la cohésion sociale et contrer la propagation de l’extrémisme violent grâce à une collaboration renforcée », a rappelé Mme Haley Wright.
Par Mamane Abdoulaye(onep)