L’Association des Ambassadeurs et des Consuls Généraux du Niger à la Retraite (ACNiR) suit avec un intérêt soutenu l’évolution de la situation qui prévaut dans l’environnement géopolitique de notre pays depuis les événements du 26 juillet 2023.
A cet égard, l’ACNiR qui salue et se réjouit de la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) le 16 septembre 2023, n’a pas manqué, chaque fois que de besoin, d’exprimer clairement sa position patriotique.
Ainsi, notre association a émis plusieurs communiqués pour :
– Condamner fermement les sanctions illégales, iniques et inhumaines injustement imposées à notre pays par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA);
– Dénoncer et fustiger l’attitude des autorités françaises actuelles agissant sournoisement par le truchement d’une CEDEAO instrumentalisée et totalement acquise à leur cause ;
– Désapprouver et rejeter le refus opposé par le Secrétaire Général de l’ONU à la prise de parole de la délégation nigérienne devant la 78ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Face à la persistance de la CEDEAO dans sa posture de déni des réalités, d’agressivité et d’inféodation à des puissances extra-africaines, les nouvelles autorités nigériennes, de concert avec leurs homologues du Burkina Faso et du Mali, n’ont d’autre choix, après l’alignement de la Cour de Justice sur les positions de la CEDEAO et ce, en violation de sa propre jurisprudence, que d’exercer le droit inhérent à leur souveraineté, le seul qui leur reste d’ailleurs, à savoir le retrait de l’Organisation.
Dans cette perspective, l’Association des Ambassadeurs et des Consuls Généraux du Niger à la Retraite (ACNiR)
• Se félicite de la décision historique prise simultanément par leurs Excellences Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Assimi Goïta (Mali) et Abdourahamane Tiani (Niger) ;
• Salue leur courage politique d’avoir fait l’option sans équivoque d’une souveraineté décomplexée, pleinement assumée et le choix de libérer nos pays de toutes contraintes d’une Organisation qui a trahi les idéaux qui ont présidé à sa création en 1975 ;
• Apporte son soutien plein et entier aux autorités nigériennes et les encourage à œuvrer davantage pour l’opérationnalisation de l’Alliance des Etats du Sahel à travers la mise en place rapide de ses mécanismes institutionnels et de réponse dans le contexte actuel et futur.
Fait à Niamey, le 8 février 2024
Le Secrétaire Général
Amb. (R) Adani ILLO