Le Commissaire de la CEDEAO en charge des Infrastructures, de l’Energie et de la Digitalisation, M. Sédiko Douka, a animé une conférence de presse le vendredi 3 mars 2023, au siège de la représentation de ladite institution. Il s’agit pour le Commissaire de la CEDEAO en charge des Infrastructures, de l’Energie et de la Digitalisation de faire le point sur la problématique des infrastructures, le développement de l’énergie et le transport dans l’espace communautaire.
Au cours de ces échanges avec la presse, M. Sédiko Douka a souligné que, la CEDEAO est une institution qui œuvre pour asseoir une intégration économique et régionale de ses Etats membres. En effet, relativement à la question de l’énergie, il faut noter que, la CEDEAO dispose des programmes et projets communautaires exécutés au bénéfice des Etats membres. «Nous avons des projets concrets notamment d’interconnexion des réseaux électriques, de construction des centres de productions d’électricité. Présentement, nous disposons d’une dizaine de projets qui sont en exécution et une quinzaine en préparation», a-t-il souligné. En ce qui concerne le Niger, le Commissaire de la CEDEAO a précisé qu’un projet régional d’accès à l’énergie électrique qui consiste à alimenter plus de 700 localités est en cours et ce au même titre que certains pays membres de la CEDEAO.
Ainsi, M. Sédiko Douka a expliqué que les défis sont très importants. «Le taux d’accès à l’électricité est à seulement 53%, c’est-à-dire près de 200 millions d’habitants de la zone ouest africaine n’ont pas accès à l’électricité, soit 1 africain sur 3 selon les statistiques. Notre demande d’énergie est couverte uniquement à 60% avec un tarif cher d’une valeur de près de 150 FCFA le kwh. Ce qui a conduit à l’aboutissement de la création de ces grands programmes et projets», a ajouté M. Sédiko Douka.
Dans le volet transport, le Commissaire de la CEDEAO en charge de l’Energie et des Mines a mentionné que plusieurs pays ont dû faire recours à l’aide pour construire des postes de contrôles juxtaposés notamment entre le Nigéria et le Bénin, le Togo et le Ghana. Aussi la mise en œuvre du projet pour la construction des postes de contrôle entre le Libéria et la Sierra Léonne, la Cote d’Ivoire, le Libéria et la Guinée débutera bientôt. Selon le Commissaire de la CEDEAO, un projet a été conçu pour la construction d’un poste frontalier de contrôle entre le Niger et le Nigéria au niveau de Dan Issa et Jibiya. Des programmes de facilitation de transports sont en cours pour réduire les délais d’acheminement des produits et aussi pour réduire la dégradation des infrastructures.
Parlant de la sécurité dans l’exécution de ces projets, M. Sédiko Douka a mentionné que dans la mise en œuvre de tous les projets, ces genres de risques sont pris en compte. Ainsi, ce volet sécuritaire a un coût dans la mesure où un projet peut accuser du retard à cause de l’insécurité ; ce qui peut affecter le projet sur le plan financier. Aussi, il a ajouté qu’il faut mobiliser des Forces de Défense et de Sécurité pour assurer la sécurité lors des travaux qui sont des travaux en rase campagne. «Les concepteurs des projets sont obligés de tenir compte car très souvent il y a des risques sécuritaires et même politiques qui freinent la réalisation des projets» a-t-il conclu.Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)