L’ONG New Challenges organise du 03 au 06 Mars 2023, la 4ème édition du Forum National des jeunes filles leaders placé sous le thème : «Nexus éducation, autonomisation, paix : investir dans la jeune fille pour un développement durable». Ce forum qui a réuni 100 jeunes filles venues de toutes les régions du Niger vise à promouvoir l’autonomisation des jeunes filles leaders avec un esprit entrepreneurial et à déterminer les priorités pour lutter contre la vulnérabilité des Jeunes Filles-Femmes. Le présent forum tentera d’apporter des réponses aux défis liés à l’éducation, à la promotion de la paix et l’autonomisation économique des femmes au Niger. C’est la Secrétaire Générale adjointe du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant Mme Sidikou Aissata qui a présidé la cérémonie d’ouverture du forum en présence de l’ambassadrice du Royaume Uni au Niger, Mme Katherine Inglehern, de la Représentante résidente d’ONU-femmes Niger, Mme Rachelle Djangoné Mian et de la coordinatrice de l’ONG New Challenges, Mme Zeinabou Moussa Kaka.
Ce cadre annuel de promotion du leadership féminin, organisé en marge de la Journée Internationale des Droits de la Femme célébrée chaque 8 Mars de par le monde, témoigne de l’engagement des structures féminines du Niger dans leur combat pour la promotion des droits de leurs paires. Dans son discours d’ouverture la Secrétaire Générale Adjointe du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a passé en revue les efforts consentis par les autorités de la 7ème République, dans l’éducation des filles, la protection des droits des jeunes et la promotion du leadership féminin qui font partie des priorités du Président de la République, SE. Mohamed Bazoum. Pour Mme Sidikou Aissata, on ne saurait parler de droits à l’éducation des filles en mettant à l’écart les questions relatives à l’éducation consacrée par l’ODD 4.
«La Place de choix réservée aux femmes et aux enfants dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement de M. Ouhoumoudou Mahamadou nous réconforte à plus d’un titre», s’est-elle réjouie. En effet, pour Mme Sidikou Aissata, les jeunes filles, futures femmes sont au cœur des équilibres familiaux, culturels, sanitaires, sécuritaires et sociaux. Elles jouent un rôle central en matière de paix, de développement et d’éducation. «A ce titre, leur autonomisation est un indispensable facteur de paix et de progrès social, économique et environnemental. Nous sommes mêmes convaincues que donner aux filles-femmes le droit de choisir leur vie en toute autonomie, partout dans le monde est l’une des clés pour relever les défis de ce siècle», a-t-elle déclaré.
Même si à l’heure actuelle, des progrès décisifs ont été accomplis, la SG du Ministère de la Promotion de la Femme reconnaît qu’il faut encore les amplifier. Pour cela, a-t-elle ajouté, briser le silence sur ce sujet, éliminer les obstacles et contraintes fondés sur des croyances et mythes néfastes pour les femmes et les filles contribueraient à éviter les comportements à risque chez ces dernières et c’est un combat qui engage également les hommes. Mme Sidikou Aissata a en outre appelé les participantes à être assidues, attentives et à participer activement aux différentes sessions et travaux de groupe pour que le forum ne soit pas une activité de plus mais pour proposer des recommandations et actions idoines pour la promotion de l’éducation et l’autonomisation des filles dans un Niger paisible et prospère.
La coordinatrice de l’ONG New Challenges a évoqué les efforts fournis par le gouvernement en matière de promotion de la scolarisation de la jeune fille à travers son maintien à l’école. Néanmoins en termes d’emplois, a-t-elle ajouté, selon les résultats de l’enquête QUIBB, 19,4% de la population urbaine active de plus de 15 ans est le plus touché par le chômage, et le mariage demeure pour les plus chanceuses la principale porte de sortie. D’autres vivant dans des conditions très vulnérables deviennent des proies faciles au terrorisme ou s’adonnent à des activités dégradantes pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs parents sous le poids de l’âge et n’ayant aucun soutien. Selon Mme Zeinabou pour palier ce problème, il est nécessaire de dépassionner le débat, d’interpeler les autorités à multiplier les efforts en faveur d’une autonomisation économique effective et durable, le bannissement de tout acte de violence basée sur le genre, notamment les mariages des enfants, les agressions sexuelles, le viol, la déscolarisation, l’insécurité, et le terrorisme.
Elle a par ailleurs, remercié les Partenaires Techniques et Financiers qui n’ont ménagé aucun effort pour la tenue de ce forum, et a exhorté les participantes à plus d’assiduité, pour mieux cerner les enjeux liés au thème afin de mener à bien leur mission qui est celle de sensibiliser et de restituer les acquis du présent Forum partout où besoin se fait sentir.
Aminatou Seydou Harouna(onep)