Le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) ont procédé, hier 30 août 2022, à Niamey, dans les locaux du FSA à la signature d’une convention de partenariat. Cette convention de coopération marque le début formel d’une relation entre les deux instituions.
Peu après la signature des documents entre les responsables des deux institutions, le Directeur général du FSA, M. Ahmadou Abdoulaye Diallo a indiqué que, la synergie d’actions entre le FSA et l’OMVS aura des retombées plus accrues en faveur des économies des États membres communs aux deux Institutions.
À travers ses différents instruments d’intervention dont notamment la garantie financière, le refinancement et la structuration de financement, le FSA est prêt à soutenir l’OMVS dans la mise œuvre efficace et diligente de ses projets prioritaires. En effet, l’OMVS est porteur de 4 projets d’aménagements hydroélectriques pour un coût global estimé à 1.543 millions d’euros soit 1.012 milliards de F CFA. «Ce montant est très important. Il engloutit plusieurs fois nos ressources propres additionnées. Toutefois, sommes-nous engagés à trouver le modus operandi qui syndiquera tous nos partenaires, ceux de l’OMVS comme ceux du FSA en vue de trouver des schémas de financement optimaux à ces quatre projets», a déclaré M. Ahmadou Abdoulaye Diallo.
Le DG du FSA a ensuite souligné que ces projets d’aménagements hydroélectriques portés par l’OMVS visent entre autres objectifs de soutenir les efforts des populations concernées, la production d’énergie hydroélectrique à moindre coût, le développement de l’agriculture irriguée, la navigabilité des cours d’eau et par conséquent, la réduction de la dépendance aux importations d’hydrocarbures et denrées alimentaires, toute chose qui endigue l’inflation importée subséquemment. C’est pourquoi, M. Ahmadou Abdoulaye Diallo estime que la mise œuvre du partenariat entre les deux institutions impactera directement les économies des États membres communs en termes de croissance du PIB avec un profil redistributif à travers la création d’emplois durables, de distribution de revenus aux ménages, d’élargissement de l’assiette fiscale pour les États, de renforcement de la production à même de développer le commerce, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales.
Pour sa part, le Haut-commissaire de l’OMVS, M. Hamed Diane Semega a rappelé que, face aux effets de la variabilité climatique et des sécheresses dévastatrices des années 1970, l’OMVS s’était engagée dans la maîtrise et la valorisation de la ressource en eau du bassin du fleuve Sénégal. «C’est dire que nous avons actuellement beaucoup de réalisations majeures dans la valorisation des ressources en eau. Mais les attentes des populations de l’espace OMVS restent encore immenses. Ces populations ont besoin d’une sécurité alimentaire dont le socle serait l’agriculture irriguée qui échappe aux variabilités pluviométriques», a-t-il déclaré. Les populations doivent également bénéficier des commodités de la mobilité pour une meilleure circulation des personnes et des biens. Cela passe forcément par la navigation qui constitue un immense espoir pour les populations riveraines, a expliqué M. Hamed Diane Semega. «Les moyens disponibles sont en deçà de nos ambitions. C’est dire toute la pertinence et la nécessité d’une coopération entre l’OMVS et le FSA qui partagent cet environnement et, là-dessus, je sais compter sur votre appui pour relever le défi du financement», a espéré le Haut-commissaire de l’OMVS.
Oumar Issoufou(onep)