Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux M Ikta Abdoulaye Mohamed effectue une mission en République Populaire et Démocratique d’Algérie, du 24 et 27 janvier. L’objet de ce déplacement du ministre de la Justice en Algérie, qui entretient de très bonnes relations bilatérales avec le Niger, est de prospecter des nouvelles voies d’élargissement de cette coopération, notamment en matière judiciaire. Il est important de noter que les relations bilatérales entre le Niger et la République Populaire et Démocratique d’Algérie connaissent un véritable rechauffement depuis l’arrivée au pouvoir du Président de la République SE Mohamed Bazoum qui a effectué une visite d’amitié et de travail au pays de son hommologue Abdel Madjid Tebboun en juillet 2021, soit quatre mois seulement après son investiture.
Accompagné de certains collaborateurs et en présence de l’ambassadeur du Niger à Alger, le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed a eu, le mercredi dernier, une session de travail avec son homologue le garde des Sceaux algérien, M Abderachid TEBI. Et à l’issue de cette réunion, le Niger et l’Algérie à travers leurs deux ministres ont signé trois (3) conventions dans le domaine judiciaire. Il s’agit de la convention judiciaire en matière d’extradition ; la convention judiciaire en matière pénale et la convention judiciaire en matière civile et commerciale. La signature desdites conventions par ces deux pays partageant une longue frontière et une histoire communes constitue à n’en point douter un pas important, le point de départ d’une nouvelle coopération jufdiciaire fructueuse et mutuellement avantageuse.
En effet, le Niger et l’Algérie partagent aussi des défis communs comme le terrorisme et le crime organisé, les trafics d’armes, de drogues et même le trafic d’êtres humains ou traite des personnes, le long de leur frontière. Ces conventions, qui viennent renforcer le dispositifs existant de 1984, seront un outil efficace de lutte contre ces fléaux car, elles permettront aux deux pays de coopérer de manière plus étroite et plus adaptées face à ces nouvelles formes de criminalité. Forts de ce bel exemple de coopération sud-sud, les deux pays frères entendent ainsi parvenir prochainement au jumelage des deux conseils d État Nigérien et Algérien ainsi qu’à la signature d’ un mémorandum d’entente entre les administrations pénitentiaires des deux Etats. En signant les documents d’acccord, les deux ministres ont convenu que cet effort se poursuivra pour prendre en compte les intérêts des deux peuples frères.
L’Algérie a annoncé notamment qu’elle apportera son assistance technique et matérielle pour la conception d’outils ainsi que la formation des acteurs et la mise en place d’une application moderne de gestion du casier judiciaire au Niger. Il faut rappeler que la signature de ces conventions entre le Niger et l’Algérie intervient quelques semaines seulement après la signature de trois autres conventions similaires avec la République du Sénégal, signe que la diplomatie judiciaire du Niger porte ses fruits.
Par Zabeirou Moussa(onep)