L’artiste musicien, auteur compositeur, connu sous le sobriquet de Boubé Ardagalo, à l’état civil M. Aboubacar Sedoufio, a commencé sa carrière musicale il y a environ 20 ans. Il compte sortir bientôt son deuxième album. Hormis sa carrière musicale, l’artiste ne s’est pas laissé emporter seulement par la musique, il est également un professionnel en mécanique de formation et participe à un festival national qui a pour but de créer un modèle de véhicule africain, fabriqué au Niger.
Le domaine musical nigérien est riche et diversifié. Il a connu différents rythmes locaux pendant longtemps, et une timide évolution avec des artistes parmi lesquels figure tout naturellement Boubé Ardagalo, artiste musicien, auteur, compositeur, originaire de Dosso vivant à Niamey. « J’ai grandi avec la musique, mon père n’est pas musicien, il est un ingénieur dans une entreprise. Il m’a fabriqué une petite guitare en planche. C’est avec ça que j’ai commencé en ce moment-là », confie-t-il. D’où l’inspiration de l’artiste.
Sur plusieurs scènes avec sa guitare, il a comme univers musical le tradi-moderne. Comme morceau de son premier album, il y a « Mo-bo, Mo-bo » qui veut dire « il fait jour » en Zarma. Parmi les autres titres de ce premier album se trouvent afro Goumbé 3, tagalakoye, douce mère que l’artiste prépare dans le titre ‘’wassiyarda’’ qui parle de la cohésion sociale et Jawabi qui fera sa sortie très bientôt toujours qui parle de la situation de son pays, le Niger. Le contenu de cet album parle entre autres de la cohésion sociale, la succession des chefs d’Etat jusqu’à nos jours. Un autre morceau, non des moindres qui l’a relevé au grand public national et international, c’est ‘’Kalakala Goumbé’’.
Parallèlement à la carrière musicale, l’artiste est aussi mécanicien de formation où il participe à un festival des arts et de design Africain (FADA), un concours de dessin industriel dans le domaine de l’automobile. « Nous sommes en train de vouloir faire bientôt une remise de trophée pour notre festival. Là, on est en train de réfléchir sur comment créer un modèle de véhicule africain, fabriqué au Niger. Et actuellement, on a 17 établissements en compétition sur notre festival dont 4 Universités », a dit l’artiste et mécanicien de formation.
Ardagalo évoque aussi la réticence des artistes sur les scènes des festivals et dans la production musicale. « C’est parce qu’on n’a pas d’industries culturelles, puisque la musique demande des moyens. Pour multiplier les productions, il faudrait avoir des acteurs culturels, il faudrait que les artistes trouvent des moyens à investir dans la musique. Parce que ce n’est pas facile, Aujourd’hui un clip qui est censé être à l’échelle internationale peut coûter environ 4 millions. Il faut que l’Etat aussi aide à l’émergence de la culture, parce qu’elle est un peu délaissée. Car, il faut le dire aujourd’hui il n’y a pas un artiste qui dispose de sa propre entreprise culturelle qui peut compétir à l’international », a déploré l’artiste musicien, auteur, compositeur.
Par ailleurs, M. Boubé Ardagalo lance un appel aux artistes pour qu’ils se mettent au travail afin que les autorités compétentes financent les projets permettant de promouvoir la culture nigérienne.
Rabiou Dogo (ONEP)