Contribution du cadre d’action B52 Africa
‘’B52’’, cet acronyme nous rappelle le fameux bombardier stratégique conçu et mis en service par l’US Air Forces en 1955. Bien qu’il ne s’agisse pas de ce gigantesque avion américain, c’est tout comme. Le mouvement B52 Africa est une association de jeunes nigériens déterminés à apporter leur contribution à la conquête de la souveraineté nationale.
Dans cette action patriotique et salutaire, l’Association B52 Africa a pour mission de lutter contre l’insécurité, l’injustice et œuvrer pour la bonne gouvernance. Ainsi, selon les explications du Secrétaire Général du B-52 Africa Cadre d’Action, depuis les événements du 26 juillet, son organisation s’est engagée à soutenir à 100% les nouvelles autorités. « La prise du pouvoir par les militaires est une bonne chose car, nous estimons qu’ils vont apporter des solutions à nos problèmes. Depuis des années nous vivons dans l’injustice et comme par miracle les militaires sont intervenus pour redresser les choses. C’est pourquoi, nous soutenons à 100% ces autorités. Les raisons de ce choix sont simples, c’est parce que les autorités militaires se sont engagées à dégager la France et ses bases militaires dans notre pays », a-t-il dit.
En ce qui concerne le financement de leurs activités, M. Mounir Salifou Oumarou a précisé que ce sont les membres du bureau qui procèdent à la collecte des fonds. « Toutefois, nous recevons des cotisations collectives de la diaspora et aussi des cotisations individuelles à travers les différentes agences de transfert d’argent. En quelque sorte chacun contribue en fonction de ses moyens », a-t-il fait savoir. Selon les dires du Secrétaire général du B-52 Africa Cadre d’Action, après le coup d’état, la structure était soutenue par les bonne volontés notamment les Nigériens de la diaspora et aussi ceux de l’intérieur du pays. Ce soutien vise à accompagner la prise en charge des repas pour les personnes qui assurent la brigade de veille. « Si vous l’avez constaté au niveau du rond-point Escadrille, nous distribuons de la nourriture, de l’eau pour les gens qui assurent la veille », a-t-il fait remarquer.
M. Mounir Salifou Oumarou a notifié que tout ce qui concerne l’organisation (la préparation) se fait au niveau de leur comité. « Aussi, les femmes travaillent de manière bénévole. Dans cette situation particulière, elles se sont déclarées volontaires et ont décidé de mettre tous les moyens pour contribuer à soutenir nos autorités », a soutenu le SG. Le Secrétaire général du B-52 Africa Cadre d’Action a indiqué que pour la première préparation, l’organisation a dépensé plus de 300.000FCFA. Il arrive qu’elle distribue plus de 1000 plats par jour précisant que tout dépend des moyens disponibles. « Actuellement, nous attendons le transfert d’argent des gens de la diaspora. Nous sommes en attente, dès que nous recevons l’argent nous allons cuisiner », a soutenu le SG.
Pour encourager les manifestants chaque jour, c’est un menu spécial qui leur est proposé. Ainsi c’est toute une multitude de plats succulents à la saveur nigérienne qui sont minutieusement préparés par des bonnes volontés et sont par la suite transportés sur le lieu de la restauration ‘’ à l’escadrille’’. Toutefois, le Secrétaire Général du B-52 Africa Cadre d’Action précise que les plats sont uniquement servis la nuit car, pendant la journée il n’y a pas assez du monde. « C’est pourquoi, on a opté de préparer chaque nuit. Parfois on fait 800 à 1000 plats. « Le dernier service que nous avons fait était du sandwich. Cela nous a couté 400.000 FCFA. Entre autres menus, nous préparons le niébé, le riz au gras, et sandwich essentiellement. Chaque semaine, nous préparons trois à quatre fois », a-t-il fait savoir.
Le B-52 Africa Cadre d’Action ne bénéficie d’aucun soutien financier venant des autres structures. « Pourtant, c’est nous qui avions organisé la première marche pour soutenir le CNSP. Par exemple, le comité travaille avec le M62, mais aucune structure ne nous a financés. Aucune structure ne nous a soutenus, mais nous travaillons avec d’autres comités. S’il y a une marche ou une sortie, nous travaillons ensemble », a expliqué le secrétaire général du B-52 Africa Cadre d’Action. M. Mounir Salifou Oumarou, a saisi cette occasion pour lancer un appel à l’endroit de la population de mettre le paquet, puis à nos FDS de créer toutes les conditions pour assurer la sécurité du peuple. « On doit veiller, redoubler d’ardeur et de vigilance au niveau des différents ronds-points, nous devons être soudés et mobilisés pour renforcer la brigade de veille », a-t-il conclu.
S’entraider pour mieux avancer
Bien qu’elle soit une action noble, nourrir des milliers de personnes est une tâche difficile. Les Nigériens sont déterminés dit Hadjia Fatima Awudji, Vice-Présidente de l’Association B52 et « notre association seule ne peut gérer en nourriture toutes ces personnes ». Heureusement, poursuit-elle, « il y a d’autres qui ont suivi l’exemple et nous les voyons sur le terrain pour la même cause ». « Nous avons l’intention de nous rapprocher des autres structures pour former un groupe comme pour les comités de veille. Il faut qu’on change de comportement pour que ça marche. Il y a plus de 2.000 associations, si on les divise en deux ça peut suffire », a-t-elle suggéré.
Compte tenu de l’emploi du temps et du travail des uns et des autres, les week-ends il y a plus de rassemblements que les jours ouvrables. Les commerçants qui sont au grand marché et alentours prennent congé des weekends pour se joindre à la grande masse. L’essentiel des fonds de l’association, confesse-t-elle, provient de la diaspora. « Nous disons merci aux Nigériens qui sont à l’extérieur parce que nous avons constaté qu’ils aiment leur pays. Pour la mobilisation des fonds, ils ne font pas de calcul, ils ont la volonté et ont mis le pays en avant. Ils ont mis beaucoup de facteurs qui vont aider notre pays à devenir souverain et indépendant. Ils nous appuient aussi bien financièrement que matériellement comme les matériels de sonorisation pour assurer l’animation » a-t-elle conclu.
Pour le secrétaire général du B-52, le combat ne fait que commencer. Il pense que le peuple est déterminé avec de plus en plus d’engouement au niveau du rond-point Escadrille. « On ne peut pas décrire l’ambiance, c’est un monde indescriptible. En termes de nourriture, on ne peut pas couvrir tout le monde, bien que nous ne sommes pas seuls. Il y a d’autres structures et associations qui font la même chose que nous. Nous sommes complémentaires. Pour nous, le combat ne fait que commencer. Nous sommes là jusqu’à la victoire finale. Tout dépend des moyens que nous disposons », a-t-il précisé.
Farida Ibrahim Assoumane et Fatiyatou Inoussa (ONEP)