À Niamey, la capitale, la question de la propreté reste une préoccupation majeure, en dépit des efforts soutenus des autorités pour maintenir la ville propre. Malheureusement, les rues de la capitale sont innondées de déchets et les sachets en plastique volent au gré du vent, formant un paysage urbain désordonné qui impacte aussi bien l’écosystème que la santé de la population. L’origine de ce problème n’est autre que le comportement de certains citoyens. Les autorités de la capitale Niamey continuent de lutter contre ce fléau, mais de nouvelles solutions doivent être envisagées pour y remédier.
Une des causes principales de la saleté persistante à Niamey réside dans le comportement de certains citoyens. Beaucoup d’habitants jettent des déchets dans les rues et sur les routes sans se soucier des conséquences. Certains passagers de taxis et conducteurs de voitures personnelles jettent par la portière des sachets en plastique, des bouteilles vides, ou des restes alimentaires. De même, certains conducteurs de véhicules n’hésitent pas à vider des sachets remplis de déchets directement sur les voies publiques, sans se préoccuper des impacts que cela pourrait entraîner.
Par ailleurs, le manque de sensibilisation, l’insuffisance de poubelles publiques dans plusieurs quartiers de Niamey aggravent la situation. Sans bacs à ordures facilement accessibles, les citoyens n’ont souvent d’autre choix que de jeter leurs déchets là où ils se trouvent. Cette absence d’infrastructures rend difficile le maintien d’une ville propre, même pour ceux qui souhaitent adopter des comportements respectueux de l’environnement.
La prolifération des déchets, notamment des sachets en plastique, a un impact direct sur l’écosystème. Les plastiques non-biodégradables s’accumulent et polluent les sols et les cours d’eau, menaçant l’environnement. D’autre part, les déchets qui s’entassent peuvent devenir des nids pour les moustiques et autres insectes nuisibles, augmentant les risques de maladies telles que le paludisme.
Pour lutter contre ce problème d’insalubrité, plusieurs actions pourraient être envisagées comme, le renforcement de la sensibilisation et l’éducation des citoyens, car il est essentiel de conscientiser la population sur les impacts de la pollution, sur la santé et l’environnement. Des campagnes de sensibilisation, notamment dans les écoles et les médias pourraient encourager chacun à adopter des comportements plus respectueux de l’hygiène et de l’environnement. Ensuite, il est nécessaire d’instaurer des sanctions car, pour lutter efficacement contre le rejet des déchets dans les espaces publics, des sanctions devraient être appliquées aux contrevenants telles que des amendes ou des pénalités pour décourager les comportements irresponsables. Il est important d’installer davantage de poubelles publiques. Les autorités municipales devraient prévoir leur installation dans les quartiers, le long des routes et dans les lieux publics, car la facilité d’accès aux poubelles pourrait encourager les citoyens à ne pas jeter leurs déchets dans la rue. Il faut aussi renforcer aussi les services d’hygiène car, bien que des équipes de nettoyage sillonnent les rues toutes les nuits, il est nécessaire que ces équipes soient plus nombreuses, avec des passages plus fréquents, ce qui pourrait contribuer à maintenir la ville propre.
Il pourrait être pertinent de collaborer avec des entreprises de recyclage pour assurer une gestion plus efficace des déchets car, la mise en place d’un système de recyclage, notamment pour le plastique, serait une solution durable. Les sachets plastiques pourraient être collectés pour être transformés, limitant ainsi leur dispersion dans l’environnement. Une autre solution serait de limiter l’utilisation des sachets en plastique en encourageant des alternatives, comme les sacs réutilisables ou en papier, pour réduire la dépendance aux emballages polluants.
La saleté qui persiste dans les rues de Niamey n’est pas une fatalité, mais un défi qui nécessite des actions collectives. En alliant éducation, infrastructures adaptées et sanctions dissuasives, il est possible d’améliorer la propreté de la capitale nigérienne. Chacun, des autorités aux citoyens, a un rôle à jouer pour faire de Niamey une ville propre et agréable à vivre, où l’environnement est préservé et la santé de la population protégée.
Assad Hamadou (ONEP)