L’Association Nigérienne des Artistes Compositeurs et Interprètes de la Musique Moderne (ANACIMM) a rendu publique, hier matin dans les locaux du Ministère de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, une déclaration. A travers cette déclaration, les artistes demandent à l’Etat d’accorder un soutien aux artistes à partir des budgets dédiés à la culture afin d’améliorer les conditions d’exercice de leur métier. C’est le président de ladite association M. Oumarou Issoufou dit Phéno qui a lu la déclaration en présence des artistes nigériens.
Peu avant la lecture de la déclaration, les artistes ont observé un temps de prière pour le repos des éléments des Forces de défenses et de sécurité (FDS) tombés sur le champ d’honneur et les victimes de la COVID-19.
Cette déclaration fait suite à la fermeture des lieux de spectacles jusqu’à une date ultérieure. Le président de l’ANACIMM, M. Oumarou Issoufou dit Phéno a rappelé que les lieux de loisirs qui font nourrir beaucoup de familles sont sans activités. «Apparemment pour les autorités, les fêtes, les lieux de loisirs, les concerts, les festivals ou les lieux de divertissement sont les seuls endroits capables de propager le virus. Sans concertation la décision de fermeture est tombée pour couper notre souffle. Les artistes ont été pris au dépourvu et font face à des difficultés énormes pour subvenir aux besoins de leurs familles. Plusieurs parmi eux ont des crédits et sont incapables de payer leurs échéances de loyer ou d’eau et d’électricité», regrette le président de l’ANACIMMM.
Au cours de cette déclaration le président de l’ANACIMM, est revenu sur le projet de loi de ‘’copie privée’’ (la loi qui prend en compte les intérêts des artistes). «Chers gouvernants nous vivons une période difficile, car il n’y a aucune loi qui nous protège et qui nous met à l’abri des incertitudes comme si nous sommes des sous citoyens. En un mot, les artistes qui ne disposent pas d’autres sources de revenus végètent dans la précarité et le désœuvrement. Nous devons tirer des enseignements de cette pandémie pour appliquer le statut de l’artiste nigérien, élaborer et appliquer la copie privée afin de rendre conséquente la redevance des artistes, lors des répartitions des ristournes au niveau du BNDA», a suggéré M. Oumarou Issoufou.
Cependant, l’Association Nigérienne des Artistes Compositeurs et Interprètes de Musique Moderne (ANACIMM), reste consciente que les mesures d’allègement seront graduelles et qu’on ne peut pas autoriser du jour au lendemain les grands rassemblements. «Pour réduire l’impact des effets néfastes de cette pandémie, nous proposons qu’on nous accorde un soutien à partir des budgets dédiés à la culture», propose le président de l’association.
Rachidatou Hassane Hama (Stagiaire)