La Commission Nationale des droits humains (CNDH) a organisé, du 17 au 18 juillet 2020, un atelier de formation des défenseurs des Droits Humains des régions de Zinder et de Maradi sur les techniques d’investigation en cas de violation des droits humains dans un contexte d’insécurité, à Maradi.
Fruit de la coopération entre la CNDH et la délégation de l’Union Européenne à travers le projet «Appui aux défenseurs des Droits de l’Homme pour la période 2020-2021», cette activité vise à mieux outiller les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme dans l’exercice de leur mission.
Dans son discours de clôture de l’atelier, le Rapporteur Général adjoint de la CNDH, M. Assoumane Assane Karanta a indiqué que le projet «Appui aux défenseurs des Droits de l’Homme pour la période 2020-2021» cadre parfaitement avec les missions de la Commission Nationale des Droits Humains, car les activités qui y sont prévues découlent du Plan Stratégique de la CNDH 2019-2023. Cela à travers quatre de ses cinq axes relatifs au renforcement des capacités des acteurs étatiques et non étatiques en droits humains en particulier dans les domaines de la promotion des droits spécifiques de la femme, des enfants, des personnes en situation de handicap et des personnes âgées; à la promotion de la paix, de la sécurité et de l’éducation à la citoyenneté et aux droits humains; à la promotion des droits humains et du droit International Humanitaire et à la prévention et la lutte contre la torture et autres peines, traitements cruels, inhumains et/ou dégradants.
«La mise en œuvre de ce projet impliquera une synergie avec des organisations de la société civile qui en constituent d’ailleurs la cible principale», a-t-il souligné. Le Rapporteur général adjoint de la CNDH a rappelé que dans l’exercice de leur fonction, les défenseurs de droits de l’homme courent des risques qui portent atteinte soit à leur intégrité physique et/ou morale, soit dirigés vers les organisations au sein desquelles ils militent. M. Assoumane Assane Karanta a rappelé que les missions d’investigation en cas de violation des droits humains dans un contexte sécuritaire, requièrent beaucoup de connaissances et d’expériences afin de ne pas tomber dans le sensationnel surtout avec l’avènement et l’utilisation abusive des réseaux sociaux. Il a enfin réitéré ses sincères remerciements à la Délégation de l’Union européenne pour son appui financier qui a permis la réalisation de cet atelier.
Le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou a, pour sa par, salué cette initiative de la CNDH qui depuis quelques années organise grâce à l’appui de ses partenaires, plusieurs ateliers de formation à l’endroit des représentants de la société civile afin de les doter des connaissances qui vont leur permettre d’accomplir leur travail avec efficacité sur la base des investigations minutieuses. Pour M. Soumana Karimou, c’est une opportunité à saisir et c’est pourquoi il leur a demandé aux participants de faire un bon usage des connaissances apprises.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi