Dans une espèce de reproduction humaine, de récidive du mal, de continuité d’une tare, de continuation d’un funeste dessein, de pérennisation d’obséquieuses intentions dont les objectifs hideux et le but odieux sont de perpétuer la colonisation, la main- mise dans les affaires internes, la main-basse sur les ressources naturelles qu’elle a mises à sac pendant plus de soixante ans au Niger qui, aujourd’hui, a décidé de prendre son destin en main et de reconquérir sa souveraineté pleine et entière, la France met en œuvre un macabre scénario.
A tout point de vue, les acteurs de ce sombre protocole sont, apparemment, des dignes héritiers du tristement célèbre Jacques Foccart, « l’homme de l’ombre de la France en Afrique », et du mercenaire attitré Bob Denard, de son vrai nom Robert Denard, « l’Affreux », « le Sultan blanc des Comores », commis, au courant de la décennie 70-80 et bien avant, en pleine guerre froide, pour des actes d’imposture, de déstabilisation, de chantage, de guérilla et de terrorisme, par l’Etat français, au nom de la raison d’Etat et des intérêts de la France en Afrique particulièrement, à travers des opérations sécrètes et surtout clandestines.
Ainsi donc, depuis le 26 Juillet 2023 à ce jour où nous mettons sous presses, la France déploie toute son énergie, toute son imagination débordante « en matière de nuisance » comme pour paraphraser le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, pour saper l’œuvre de construction nationale, suspendre l’élan patriotique, interrompre la dynamique de la reconquête de la souveraineté nationale, annihiler tous les résultats positifs enregistrés par le Niger nouveau.
A cet effet, et pour les besoins de sa sordide cause, la France a planifié toute une stratégie de déstabilisation du Niger à travers des manœuvres sous-bois. Au sens propre comme au sens figuré.
Le 2 Août 2024, dans une interview diffusée par nos confrères de la Radiotélévision du Niger (RTN), répondant à une question précise sur les menaces de déstabilisation et d’agression contre le Niger, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a été on ne peut plus précis.
Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a, en effet, ce soir-là, livré aux Nigériens et Nigériennes des informations extraites des renseignements collectés par nos fins limiers qui suivent nuit et jour, d’heure en heure, les agissements et agitations des mercenaires et autres taupes de la France qui ont pour mission de créer « la chienlit » au Niger et au-delà dans le Sahel par des actions sous-bois, des guérillas urbaines et semi-urbaines, des expéditions punitives, des attaques frontales, à partir de l’immense et boisé parc du W.
En suivant le Président du CNSP, Chef de l’Etat, on apprend qu’un personnage, Jean Marie Bockel, le Conseiller Afrique, semble-t-il, à l’Elysée, digne successeur du nébuleux et mystérieux Jacques Foccart, a reçu des instructions claires et fermes pour « traiter » et surtout punir sévèrement le Niger à la hauteur de son « incartade » qui a consisté à se débarrasser de l’imposture, à booter la soldatesque française hors de ses frontières et à affirmer sa souveraineté et son indépendance.
Tels des magiciens en pleine prestation dans une salle de cirque, le Président français Emmanuel Macron et son conseiller ont sorti de leur chapeau le fameux Commandement pour l’Afrique qui est, en vérité, une version « camouflée des troupes que nous avons chassées » a révélé le Chef de l’Etat.
A la différence de l’ancien dispositif, le commandement de la nouvelle trouvaille de l’Elysée est de confier, secrètement et discrètement, la coordination des troupes à des attachés de défense, véritables barbouzes et hommes liges de l’Elysée et du Quai d’Orsay.
Dans le même sillage, tous les agents de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) française, « chassés de notre territoire » pour reprendre les propos du Président du CNSP, ont été repositionnés au Bénin et au Nigeria.
Thomas Gliozzo, le Bob Denard des temps modernes, chef de poste de niveau 2, responsable de la sécurité à l’ambassade de France au Niger, se trouve en bonne place dans cette meute de barbouzes redéployée à la lisière de la frontière nigéro-nigériane et au Bénin pour mener des activités subversives et de déstabilisation contre notre pays.
En vérité, et le Chef de l’Etat l’a d’ailleurs dit, les Nigériens et Nigériennes ont une mémoire d’éléphant et se font le devoir de rappeler à la France, qu’ici au Niger, on apprend aux jeunes du lycée toutes les étapes du processus de la décolonisation en Afrique et dans le reste du monde.
A ce sujet, l’Histoire nous apprend que la France, malgré ses stratégies militaires sous-bois et de guérilla a essuyé un retentissant et cinglant échec dans la cuvette boisée et marécageuse de Diên Biên Phu dans la péninsule indochinoise le 7 Mai 1954. La victoire des forces souverainistes dirigées par le Général Ho Chi Minh luttant pour la libération et l’indépendance du Nord-Vietnam a sonné le glas de l’imposture française dans la région.
Les Nigériens et Nigériennes rappellent également à la France que Niamey ne sera pas Libreville où en Février 1964, les parachutistes français ont rétabli au pouvoir le Président Gabonais Léon MBa, victime d’un coup d’Etat.
Les fils et filles de cette Nation nigérienne rappellent à la France que Niamey ne sera pas Bangui, la capitale Centrafricaine, théâtre de deux opérations militaires françaises, les opérations Caban et Barracuda, en Septembre 1979, visant à rétablir dans ses fonctions puis l’y maintenir l’ancien Président David Dacko, victime d’un coup d’Etat plus d’une dizaine d’années auparavant.
Les Nigériens et Nigériennes rappellent aux autorités béninoises, cette fois-ci, que la France qu’elles soutiennent et appuient ouvertement et en « sous-bois » pour déstabiliser le Niger en hébergeant des agents de subversion, a commandité le 16 Janvier 1977 l’opération Crevette, un raid sur Cotonou de commando-parachutistes français et de soldats perdus béninois mené par Bob Denard, pour renverser le régime révolutionnaire du Colonel Mathieu Kérékou qui avait, à l’époque, commencé à prendre ses distances avec la France.
Enfin, les Nigériens et Nigériennes rappellent à la France que le Sahel ne sera ni le Katanga des temps modernes, ni Kolwezi de l’actuelle République Démocratique du Congo.
Ces rappels historiques démontrent à suffisance la capacité de nuisance hors-pair et hors-norme de la France quand elle décide de défendre ses intérêts et de maintenir un pays-tiers dans son giron.
En définitive, et qu’on se le tienne pour dit, comme le dirait le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les Nigériens et Nigériennes resteront soudés et mobilisés autour du CNSP et du gouvernement et continueront de soutenir leurs vaillantes forces de défense et de sécurité qui, mues par la fibre patriotique et guidées par la formule du serment du soldat, ont décidé de défendre jusqu’au sacrifice ultime l’intégrité du territoire national.
Au nom de ce serment, indubitablement, le Parc W sera le nouveau Diên Biên Phu de l’armée française et de ses agents ‘‘sous-bois’’.
Alou Moustapha (ONEP)