L’une des personnalités, de premier plan, du régime renversé au petit matin du 26 Juillet 2023 par les forces de défense et de sécurité, regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), avait claironné, là- bas à Paris où elle se trouvait lorsque la chute s’était produite, que notre pays « ne tiendra pas plus de deux semaines » sans les aides budgétaires et appuis de tout acabit venant de l’extérieur et surtout face aux sanctions hors-normes de certains regroupements communautaires.
Six mois après ce prêche apocalyptique de ce dignitaire du régime décadent qui pérorait sur l’avenir de son propre pays, dans lequel il venait de perdre tous les honneurs, strapontins et avantages subséquents, le Niger reste debout, les Nigériens et Nigériennes ne se sont pas agenouillés, la Nation reste stoïque, déterminée et soudée autour du CNSP, complètement en phase avec les idéaux prônés par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, ses compagnons d’armes et le gouvernement.
Le Niger avance, lentement mais sûrement, l’œuvre exaltante de construction nationale entamée le 26 Juillet 2023 se poursuivra inlassablement au fil des jours et tout au long de cette nouvelle année 2024. D’ailleurs, le Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé, le 4 Janvier 2024, une ordonnance portant loi de finances pour l’année budgétaire 2024.
Equilibré en ressources et en charges à deux mille six cent cinquante-trois milliards quatre cent quarante millions six cent quarante-trois mille huit cent cinquante (2.653.440.643.850) FCFA, le budget général de l’Etat permet au CNSP et au gouvernement de planifier et de contrôler les dépenses en cette période cruciale de l’Histoire de notre pays afin de gérer avec efficacité, rigueur et efficience les ressources disponibles nonobstant les sanctions injustement infligées à notre pays par la CEDEAO et ses bras armés l’UEMOA et la BCEAO.
Le budget 2024, explique le gouvernement, a été élaboré dans un contexte sous-régional marqué par l’avènement, le 16 Septembre 2023, de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) entre le Burkina-Faso, le Mali et le Niger qui ambitionnent l’instauration de politiques communes en matière de défense et de sécurité, de diplomatie et de développement économique entre les trois pays.
Au plan national, ce budget intervient dans un contexte marqué par la persistance des sanctions illégales et inhumaines imposées par les instances des organisations régionales, sous-régionales et internationales.
Enfin, cette programmation budgétaire s’inscrit dans un contexte international marqué par des tensions inflationnistes et le durcissement des politiques monétaires par la plupart des banques centrales consécutivement à la guerre russo-ukrainienne et au conflit israélo-arabe.
Cette année, et à juste titre, les priorités budgétaires sont celles contenues dans le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie qui est le référentiel en matière de développement socio-économique, en matière de développement tout court de notre pays.
Au surplus, les dépenses d’investissement sur les ressources internes évaluées à 476,96 milliards en 2024 contre 257,68 milliards en 2023 traduisent l’ambition du CNSP et du gouvernement d’imprimer une dynamique de développement endogène à travers le financement des investissements prioritaires.
Conformément aux orientations du Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, le gouvernement a érigé, dans la loi des finances 2024, les secteurs de la défense et de la sécurité, de l’emploi des jeunes, de l’éducation, de la santé et de la sécurité alimentaire en secteurs prioritaires.
Dans ce budget, les traitements et salaires qui progressent de 17,97 milliards pour atteindre 363,90 milliards en 2024 prennent en compte le programme de recrutement prévu par le gouvernement dans les secteurs sociaux de base notamment l’éducation et la santé.
Au niveau des dépenses publiques, les secteurs de développement économique et social qui concourent directement à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficient d’une part importante dans le budget général 2024 de l’Etat. Cette dotation conséquente des secteurs clés de développement traduit la volonté du CNSP et du gouvernement à prendre en compte les aspirations légitimes du peuple.
Parallèlement à la signature de l’ordonnance portant loi de finances pour l’année budgétaire 2024, le Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a solennellement remis à chaque ministre sa lettre de mission.
Comme l’a promis le Président du CNSP, Chef de l’Etat, dans son message à la Nation à l’occasion du 65ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, le 18 décembre dernier, les lettres de mission retracent la vision sectorielle du CNSP et du gouvernement et indiquent ce qui est attendu de chaque ministre dans son domaine de compétence. En outre, elles serviront de base d’évaluation de la mise en œuvre de la mission de chaque ministre pendant la période de transition en cours dans notre pays.
L’ordonnance portant loi de finances pour l’année budgétaire 2024 signée, les lettres de mission ministérielle remises officiellement, il ne reste plus qu’aux membres du gouvernement et à toute la chaine administrative d’impulser avec, pragmatisme, honneur, probité et transparence, une dynamique, à travers les réalisations, actions, activités et autres initiatives, qui permettra au CNSP d’atteindre ses objectifs, d’honorer ses engagements pris face à la Nation et de satisfaire les besoins fondamentaux des populations dont il a le destin en main.
Alou Moustapha (ONEP)