La rentrée scolaire 2023-2024 s’est déroulée le 02 octobre sur toute l’étendue du territoire national, et ce, du préscolaire au lycée en passant par le primaire et le collège d’enseignement général, mais aussi au niveau des établissements d’enseignement professionnel et technique. Malgré le contexte difficile marqué par les sanctions de la CEDEAO ayant mis un blocus total sur le Niger, les nouvelles autorités de notre pays, à travers le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales, avaient fait le pari d’effectuer une rentrée scolaire normale à tous les niveaux. Elles s’en sont donné les moyens. Les préparatifs et les réglages administratifs ont été minutieusement effectués sous la supervision de la ministre Dr Elisabeth Shérif, sur instruction du Président du CNSP, Chef de l’Etat le général Abdourahamane Tiani.
L’approvisionnement du pays en fournitures scolaires et autres matériels didactiques a bénéficié d’une attention particulière des plus hautes autorités. Dès le lancement des activités entrant dans le cadre des préparatifs de cette rentrée, la ministre en charge de l’Education a mis toutes les machines en branle, multipliant les réunions internes avec ses collaborateurs, effectuant des visites au niveau de magasins, afin d’en avoir le cœur net que tout se déroulait comme prévu. Les autorités avaient décidé, dès le début d’impliquer tous les acteurs de l’école (partenaires sociaux, parents d’élèves et les partenaires au développement actifs en éducation intervenant au Niger). A quelques jours de la rentrée, les partenaires sociaux qui accompagnaient la ministre au magasin de stockage des fournitures ont reconnu unanimement le sérieux mis dans les préparatifs de cette rentrée scolaire-là.
L’acheminement des fournitures et matériels de travail qui constituait un goulot d’étranglement à la rentrée scolaire, ne l’a point été lorsque les classes s’ouvraient en 2023-2024. Là également pour palier tout avarie, les autorités ont mis à contribution les moyens aériens des Forces Armées Nigériennes. Qu’il s’agisse des avions ou encore de la logistique humaine et matérielle, tout a été mis en œuvre pour que toutes les régions reçoivent le nécessaire pour démarrer la rentrée à temps. La ministre de l’Education y a attaché du prix et s’est pleinement impliquée, ses collaborateurs, proches, centraux et régionaux aidant. C’est avec beaucoup de joie que les acteurs de l’école nigérienne ont observé les longs convois terrestres des camions mais aussi les navettes aériennes prendre les chemins et les airs à destination de nos régions avec à leur bord des milliers de tonnes de matériels. Lors du lancement des opérations, Dr Elisabeth Shérif a promis aux acteurs de l’école qu’elle sera à l’écoute et attentive à toutes leurs préoccupations pour un bon déroulement de l’année scolaire.
Comme pour joindre l’acte à la parole, la ministre de l’Education nationale a choisi de lancer la rentrée scolaire nationale à partir de la région d’Agadez, laissant le soin à son collègue en charge de la Jeunesse, le colonel major Abdourahamane Amadou de donner le coup d’envoi au niveau de la capitale. Les médias ont fait l’écho d’une remarquable rentrée scolaire au niveau de toutes les autres régions du pays.
Comme la rentrée scolaire qui a été une réussite, le déroulement de l’année a également été des plus normaux. De mémoire des Nigériens, l’année scolaire 2023-2024 a été en effet l’une des plus stables, sinon la plus stable des trois dernières décennies. Elle aura été très calme en termes de mouvements tels que les grèves ou arrêts de cours. Tout au long de l’année, la ministre de l’Education nationale a effectué des visites dans toutes les régions du pays, visitant au passage certains départements et communes pour s’assurer que tout se passait bien et pour écouter les doléances respectives à la source.
L’année scolaire 2023-2024 aura été particulière, toute particulière pour le système éducatif nigérien. Outre la stabilité et la normalité qui l’ont caractérisée, l’élément le plus marquant, c’est le retour des examens du Certificat de Fin d’Etudes du Premier Degré CFEPD et du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires CEPE-franco-arabe. Cela est intervenu après plus de dix ans d’expérimentation du passage automatique en classe de 6ème pour les élèves du CM2. Toute chose qui s’est avérée inefficace, en termes de rendements scolaires, selon les experts ayant jugé qu’il faille redresser la barre. Et pour cela, dans une démarche inclusive, la ministre a mis en place un comité ad ’hoc comprenant l’essentiel des acteurs. Au bout de plusieurs semaines de travail acharné, ledit comité a réfléchi et produit un rapport contenant toutes les propositions sur la réintroduction du CFEPD et du CEPE franco-arabe.
Cette année écoulée, ils étaient 403.977 jeunes candidats à avoir affronté les épreuves du CFEPD et du CEPE au cours des examens de fin d’année. L’année scolaire 2023-2024 a tenu toutes ses promesses conformément à la volonté affichée du CNSP ainsi que son président le général Abdourahamane Tiani et le gouvernement du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine. En effet, l’année scolaire s’est achevée en fin juin et début juillet sur toute l’étendue du territoire dans tous les niveaux d’enseignement. Les examens de fin d’année se sont déroulés dans les meilleures conditions, jamais égalées au cours de ces dernières années. En effet, aucun cas de fraudes organisées, ni même à petite échelle, n’aura été signalé à quelque niveau d’examen que ce soit du CFEPD au BAC, en passant par le BEPC et les autres examens professionnels organisés à travers le pays. Ce qui tranche d’avec les mauvaises pratiques auxquelles les Nigériens étaient habitués par le passé.
L’année scolaire 2023-2024 est finie, vive les vacances pour les écoliers et le personnel enseignant et d’encadrement pour un petit repos mérité. Il nous revient à nous Nigériens d’accompagner les autorités, qui ont pris la mesure des enjeux éducatifs, dans cet élan patriotique pour que désormais la question scolaire soit l’affaire de tous et que l’école recouvre son lustre d’antan. Nous en avons les moyens et les capacités d’assurer une bonne année scolaire et une bonne éducation aux enfants. Le CNSP et le gouvernement l’ont démontré !
Zabeirou Moussa (ONEP)