
Issaka Touné dans son atelier au campus universitaire
Ils sont nombreux ces dernières années, les jeunes étudiants qui se lancent dans l’entreprenariat en même temps qu’ils poursuivent leurs études. Une prise de conscience qui se manifeste du jour au lendemain étant donné que l’Etat ne peut pas trouver de l’emploi à tous ces jeunes diplômés qui sortent des Universités, Instituts de formation et autres écoles d’enseignement technique et professionnel. C’est le cas d’Issaka Touné, un jeune étudiant, promoteur d’un salon de coiffure dénommé «La famille Touné, les génies coiffeurs». Ce salon de coiffure a été créé en 2022.
Etudiant en année de master en géologie à l’Université Abdou Moumouni, M. Issaka a su superbement concilier les études et l’entreprenariat. Il s’inscrit de ce fait dans la catégorie restreinte de jeunes qui refusent de rester les bras croisés ou de tendre la main aux parents et autres connaissances. «Il vaut mieux affronter la vie avec ses hauts et ses bas afin de façonner sa propre personnalité », confie le jeune étudiant, visiblement déterminé à réussir dans sa vie. Le salon de coiffure sous le sobriquet nom « La famille Touné, les génies coiffeurs » est situé à l’Université Abdou Moumouni à environ 100 m de la grande porte.
« Je suis passionné de coiffure depuis mon enfance. L’Université est l’endroit idéal pour réaliser mon rêve de coiffeur, c’est dans cette optique que j’ai créé mon entreprise adossée à cette institution de formation des élites de demain. Je propose diverses coiffures à mes clients entre autres les coiffures simples, dégradées de plusieurs niveaux, l’arrangement de barbe ou moustache. En plus de cela, je vends des produits cosmétiques, des produits de traitement de cheveux, des savons, des parfums et des accessoires de coiffure », a ajouté le génie coiffeur.
Chez ‘’la famille Touné, les génies coiffeurs’’, le prix de la coiffure est fixe 500 F et les arrangements de la barbe ou moustache sont à 200 F. Pour les produits, les prix varient de 500 à 5000 F. Malgré les difficultés, Ce jeune entrepreneur a décidé de ne pas baisser les bras. « Je rencontre quelques difficultés, mes clients se plaignent chaque fois de la chaleur, ils réclament la climatisation. J’ai cette initiative en tête pour attirer encore plus de clients », a-t-il souligné.
Dans ce métier, le jeune coiffeur de 23 ans dit avoir satisfait ses besoins financiers. En plus, il arrive même à aider certains de ses camarades. Par ailleurs, il a tenu à lancer son appel à l’endroit des jeunes étudiants qui restent au chômage sans source de revenus. « Il faut des rêves et surtout il faut les concrétiser », croit-il fermement.
Oumarou Idé Amadou (stagiaire)