Monsieur le Directeur Général Adjoint, qu’est-ce que le Centre Culturel Franco-Nigerien (CCFN) Jean Rouch ?
Le Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch est un lieu de rencontre apolitique à vocation culturelle. Il a été créé avec pour objectif le soutien à la création artistique et à l’éducation culturelle. Son but est de constituer un centre de rayonnement et d’échanges d’idées, de participer à l’épanouissement des sciences, des arts et des lettres, de mettre à la disposition du public les moyens de parvenir à une meilleure connaissance des patrimoines culturels nationaux et internationaux.
Quelle est la situation actuelle du centre? A qui appartient donc le CCFN ?
Créé le 9 février 1963, le Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch est régi par une convention passée entre le Gouvernement de la République du Niger et le Gouvernement de la République française, en date du 27 mai 1977, et dont le décret a été publié au Journal officiel de la République française le 25 juin 1990 sous le n°90-520. Le CCFN a un statut d’établissement public de droit nigérien. La gestion du centre est bilatérale. Cependant, dans cette convention, il est dit clairement qu’en cas de litige entre les deux partenaires ou au cas où l’une des parties se retire, c’est à l’autre partie de continuer à faire fonctionner le centre tout en observant un préavis de 06 mois. Compte tenu de la situation que vous connaissez, les autorités ont jugé utiles de poursuivre les activités du centre. Ainsi, nous avions déposé un préavis qui expire le 09 Mai 2024, après cette date le centre deviendra pratiquement un centre national et va naturellement changer de nom. Il y a des propositions qui ont été faites, nous sommes entrain de voir.
Quel est aujourd’hui le degré de frequentation du centre par le public ?
Les usagers continuent d’affluer massivement au centre. A titre d’exemple, en mars 2023, on avait enregistré 75 inscrits or pour ce mois d’avril 2024, on a enregistré 153 nouveaux inscrits.
Parmi nos adhérents, il y a des jeunes, des étudiants, des artistes et également beaucoup d’expatriés. Sans compter les centaines de personnes qui viennent chaque jour pour profiter des activités ou du cadre paisible qu’offre ce centre.
Avez-vous assez les moyens pour faire face aux différentes charges liées au fonctionnement du centre ?
Grâce à l’appui de notre ministère de tutelle, et grâce aux entrées générées par les différentes prestations offertes par le centre, nous sommes effectivement en mesure de gérer au bon fonctionnement du centre.
Quels sont les projets et les événements à venir pour le centre cette année ?
Nous avons pour objectif de pérenniser notre programme qui comprend une panoplie d’activités. Ainsi, grâce à l’appui des autorités, nous avons prévu de nombreuses activités et événements culturels tout au long de l’année, tels que des expositions d’art contemporain, des concerts, des séances de cinéma, des conférences et des ateliers artistiques. Nous organiserons également des rencontres littéraires, des résidences d’artistes et des formations en collaboration avec nos partenaires locaux et internationaux. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de proposer une programmation riche et variée qui saura séduire un large public.
Quel est votre message à l’endroit du public ?
Mon message pour le public est que le CCFN est un centre au service de tous. En effet, c’est un centre de promotion de recherche et de valorisation du patrimoine artistique au service de tous. De ce fait, les nigeriens doivent saisir les opportunités offertes par le centre pour se former et se professionnaliser. En outre, les enfants, les jeunes élèves, étudiants, les professionnels, ainsi que les promoteurs culturels peuvent venir profiter des salles de cours de langues, d’une médiathèque composée d’une bibliothèque de plus de 40 000 ouvrages, d’un théâtre en plein air d’une capacité de plus de 500 places, d’un studio de repiquage d’oeuvres musicales et de sonorisation equipé en matériels de dernière génération, d’un auditorium de plus de 120 places et de plusieurs espaces d’animation.
Interview réalisée par Nazir Ousmane (stagiaire)