Le Comité multi acteurs consultatif chargé d’assurer l’amendement et la validation du rapport provisoire et final de l’étude de l’UNESCO sur le développement de l’universalité de l’Internet au Niger s’est réuni en atelier de pré-validation le jeudi 4 novembre dernier à Niamey. Au cours de cette réunion les experts ont présenté aux membres dudit Comité un rapport provisoire d’évaluation de l’utilisation des indicateurs de l’universalité l’Internet initiée par I’UNESCO.
Présidant la cérémonie de l’ouverture de l’atelier, en présence du Directeur de la Chaire de l’UNESCO sur les pratiques émergeantes en technologies et communication pour le développement et Coordonnateur du LASER-CPS UAM de Niamey, le secrétaire général du Ministère de la Poste et des Nouvelles technologies de l’information, M. Sidi Mohamed Raliou, a souligné l’importance de cette étude en cours sur le développement du numérique dans notre pays. «Au Niger, «on constate une très forte pénétration des technologies numériques, notamment Internet, ainsi que leur apport dans tous les domaines de l’activité humaine», affirme le SG du ministère des Nouvelles technologies de l’information. En effet, le taux de pénétration serait passé de 10,2% à 30,10% dans la même décennie. Au sujet de ces statistiques encourageantes, mais qui varient d’une source à une autre, le Ministère attend des experts, l’harmonisation de leurs chiffres.
La conduite de cette étude d’envergure agréée par le ministère et l’UNESCO est vouée ainsi à recueillir des données statistiques et des opinions diverses mais fiables sur les pratiques et les expériences numériques de notre pays. «Mais, objectivement, l’accès reste l’apanage d’une certaine catégorie sociale, généralement les jeunes, les fonctionnaires, les milieux économiques en un mot, les personnes lettrées et plus ou moins aisées», reconnait M. Sidi Mohamed Raliou. Il a estimé pourtant que l’internet peut offrir à toutes les couches sociales des opportunités d’émancipation incroyables comme par exemple les activités commerciales formelles autant qu’informelles par le biais de la publicité numérique sur les plateformes des réseaux sociaux telles que Facebook et WhatsApp.
Les défis à relever sont nombreux et appellent l’implication de tous relativement à l’éducation aux médias numériques, au renforcement des capacités et des compétences des usagers de l’Internet, à la formation, à l’amélioration des politiques publiques qui adressent les nouveaux enjeux liés à Internet. Mais aux côtés des autorités nigériennes, l’Unesco, l’institution faîtière en matière d’éducation, de science et de culture, attache du prix à l’universalité de l’Internet qui doit nécessairement recouvrir une dimension culturelle et pédagogique de portée mondiale.
Aussi, a-t-il salué, le dévouement de tous ceux qui œuvrent pour l’aboutissement de ce projet. M. Sidi Mohamed Raliou a fait une mention spéciale au Pr. Diallo Boubacar, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni, également Coordonnateur du Laboratoire Sahélien d’Etudes et de Recherche sur les Conflits, la Paix et la Sécurité de l’Université (LASER-CPS UAM), et au Pr. Alain Kiyindou, Directeur de la Chaire de l’UNESCO des Pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement qui vient de l’Université Bordeaux Montaigne en France.
Ismaël Chékaré (onep)