La coopération Nigéro-Turque, bien que lancée tardivement, se diversifie et se renforce rapidement grâce au dynamisme des relations entre les deux (2) pays. Dans son approche phare d’aider les pays africains à trouver des solutions locales à leurs difficultés, la Türkiye accorde chaque année des dizaines de bourses d’étude aux étudiants nigériens dans des filières stratégiques pour le développement du Niger. Venue à la rencontre du stagiaire nigérien de la 21ème session des journalistes correspondants de guerre organisée conjointement par Tika et l’Agence Anadolu, l’Union des étudiants et élèves nigériens en Türkiye (UEENIT) salue l’excellence de la coopération académique avec le pays hôte et plaide pour son renforcement.
Tenant à partager leur expérience de la Türkiye et faire bénéficier le maximum de jeunes nigériens des bienfaits de la bourse académique de l’Etat turc, les membres de l’Union des étudiants et élèves nigériens en Türkiye (UEENIT) se sont accommodés d’une rencontre tardive dans la nuit afin de livrer à l’Office National d’Edition et Presse leur satisfaction. Conduits par leur président, M. Moutari Mamane Bachir, plusieurs d’entre eux ont voyagé pour venir à Ankara et être présents à la réunion. L’UEENIT, véritable porte-voix de ses membres, expose lors de la rencontre transformée en table-ronde, ses arguments qui plaident en faveur du rehaussement du nombre de bénéficiaires nigériens de la bourse Ytb.
M. Moutari Mamane Bachir, explique que les filières proposées par la bourse de l’Etat turc dans divers domaines cadrent avec les besoins de personnels du Niger. « Ces bourses, dit-il, sont parmi les plus demandées au Niger». En plus, le vent tourne en faveur du pays car, a poursuivi M. Boulama Issa Lamido, vice-président de l’UEENIT, les étudiants nigériens sont un modèle à suivre en Türkiye et beaucoup d’entre eux « sont sortis premiers de leurs universités ».
Les étudiants sont unanimes, le parcours académique au Niger, pour ceux qui arrivent à l’accomplir, rend les études supérieures à l’extérieur aisées et facilite l’assimilation des cours. C’est seulement la langue qui est un handicap pour nous. Une fois l’étape de la langue dépassée, tout devient plus facile et fluide dans l’apprentissage », renchérit la trésorière de l’UEENIT, Mlle Fatimata Zahara Ousmane. Les étudiants nouvellement arrivés passent par un programme intensif de langue étalé sur une année académique. Ils bénéficient du soutien de leurs ainés et dès le second semestre, prennent leurs marques dans le maniement de la langue turque.
Pour le président de l’UEENIT, il est très important pour le Niger que le nombre de boursiers nigériens en Türkiye augmente. Il invite les autorités nigériennes « à militer pour un doublement, voire triplement des bourses turques » en faveur du Niger. En attendant que ce vœu soit exaucé, les étudiants boursiers nigériens en Türkiye continuent à apprécier les efforts de l’Ambassade du Niger à Ankara, à travers son attachée académique, Mme Haoua Moundjo, à les accompagner dans leurs parcours académiques. « A chaque fois que nous avons de petits soucis avec nos papiers, l’attachée académique ne ménage pas ses efforts pour nous venir en aide… L’ambassade du Niger est l’ambassade qui est le plus en contact avec les étudiants », disent-ils.
Le délégué de l’UEENIT pour Ankara, M. Sakou Seydou, insiste pour sa part sur l’hospitalité du pays qu’il trouve accueillant. « Le peuple turc, de manière générale, aime vraiment les étrangers. Ils t’invitent souvent à manger ou à communiquer. Ils demandent souvent des informations sur votre pays, comme nous aussi on demande. Dans l’ensemble, nous pouvons dire que c’est un peuple hospitalier », ajoute-t-il. M. Sakou Seydou plaide pour la sensibilisation des Nigériens sur le dépôt en ligne de leurs candidatures. « Le site de la Ytb, est un site fiable. Chaque année, on essaye, grâce aux réseaux sociaux, de faire sa promotion afin de faire bénéficier le maximum de Nigériens », conclut-t-il.
Par Souleymane Yahaya(onep)