Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme qui s’est tenue le mardi 7 mars 2023 au CCFN Jean Rouch de Niamey, une exposition-vente d’œuvres d’Art et de photos produites par des femmes. Cette exposition-vente dénommée «Nigériennes Citoyennes», a réuni trois jeunes artistes nigériennes à savoir Laila Halidou, Samira Samrose dite Sarauniya Samrose et Fatouma Aiya Akiné.
C’est l’ambassadeur de France au Niger, SE Sylvain Itté qui a lancé cette exposition d’œuvres d’art et de photos en présence de plusieurs officiels notamment les diplomates et fonctionnaires des ambassades des pays européens au Niger. Le sujet d’une grande portée a attiré l’attention de plusieurs personnes qui ont fait le déplacement du CCFN pour découvrir les travaux de ces jeunes artistes.
A cet occasion, l’ambassadeur de France au Niger a rappelé que cette exposition collective offre à notre regard des portraits de femmes sous différents formats afin d’éveiller, de mobiliser et de sensibiliser les visiteurs à la question cruciale du rôle, de l’engagement et de la liberté de parole au cœur de l’espace public nigérien. Il a ajouté qu’il n’y a qu’à affronter, éprouver le corps, le visage, le regard de ces femmes colorées pour percevoir avec force que ces œuvres ne sont pas là uniquement pour nous plaire ou nous séduire. «Elles témoignent d’un combat au quotidien pour que les femmes puissent trouver dans l’espace social, la liberté de créer, d’entreprendre, d’étudier et de s’investir dans le domaine politique, professionnel ou culturel», a-t-il estimé.
Pour M. Sylvain Itté, cette exposition est une réussite car elle met en scène trois artistes, trois expressions esthétiques, alternant petits et grands formats qui posent un regard critique, sans concession sur la situation des femmes. «La puissance de l’art dépasse les frontières et bousculent nos représentations. Vous pouvez certes retrouver dans ces portraits des évocations de la femme nigérienne, mais ne nous trompons pas, l’audace, l’énergie ou la souffrance qui émanent de leur visage s’adressent à toutes les sociétés dans le monde qui ne facilitent pas toujours leur émancipation, leurs accès à des statuts ou des professions qui devraient leur permettre d’atténuer les pesanteurs culturelles et historiques qui contraignent leur liberté de participer au développement d’une société plus équitable» a-t-il souligné
L’ambassadeur de France a dit que l’événement est rare, par la qualité des œuvres proposées, mais aussi parce que les messages véhiculés par chacune de ces 3 jeunes artistes qui ont pourtant des parcours de vie très différents mais qui ont la même envie, le même désir et le même engagement : Dénoncer les entraves morales, psychologiques, sociales et politiques qui continuent de freiner l’autonomisation et l’émancipation des femmes.
Pour sa part, Fatouma Aiya Akiné, une des artistes s’est réjouie que ces œuvres soient sélectionnées cette année tout en donnant plus de détails sur ce qu’expriment les images de femmes lors de l’exposition.
Moumouni Idirssa Abdoul Aziz (Stagiaire)