La communauté musulmane du Niger a célébré, le dimanche 1er Mai, la fête de Aïd-el-fitr communément appelée fête de Ramadan. Cette fête, jalonnée par des dépenses ostentatoires, s’est déroulée dans une ambiance fraternelle et chaleureuse. Ainsi, dans la capitale, les festivités autour de celle-ci ont débuté dès la veille, avec l’apparition du croisant lunaire qui consacre la fin du mois de Ramadan. En effet, dès l’annonce de cette nouvelle, les fidèles musulmanes se ruent vers les marchés et autres sites de la place comme les marchés de nuit de Yantala et de Boukoki, la foire du Palais du 29 juillet pour l’achat des vêtements et autres accessoires.
Très tôt le lendemain, jour de la fête, les rues des quartiers grouillent de monde. Les hommes se dirigent vers les mosquées pour observer les deux rakats recommandées. Tandis que les femmes s’activent dans la cuisine pour la préparation des plats pour permettre à la famille de se
régaler après la prière.
La veille de la fête, aux environs de 21h de la foire du Palais du 29 juillet en passant par les marchés de nuit de Yantala et de Boukoki, l’ambiance se faisait déjà sentir. Le marché battait son plein, partout dans ces marchés, on constate une grande
affluence des parents accompagnés par leurs enfants au niveau des stands de vente des habits, des chaussures, et autres accessoires. C’est le cas de Mme Souley Ramatou, trouvée devant un stand entrain de marchander des habits pour ses trois enfants. « Je suis venue acheter à mes enfants des vêtements neufs pour la fête au niveau de cette foire », a-t-elle précisé. Avant d’ajouter que cette année, il y a eu trop d’ambiance et de monde en cette veille de fête par rapport à celle de l’année passée. « Actuellement comme vous le constatez au niveau de cette foire difficilement on y accède à cause de ce grand monde qui inonde le lieu», a-t-elle souligné.
S’agissant des prix, Mme Souley Ramatou a dit que pour le moment, relativement à certains habits pour hommes, les prix restent abordable tandis que pour les femmes les prix connaissent une légère hausse.
De son côté, M. Mahamadou Souley a déploré cette grande ambiance qui règne déjà à l’entrée et à l’intérieur de cette foire. « Je viens juste d’arriver avec ma famille à cette foire, déjà je trouve un monde fou, j’ai vraiment peur d’y rentrer pour ne pas être victime d’un quelconque vol de la part des délinquants qui profitent toujours de cette ambiance pour commettre leur forfaiture », a-t-il affirmé.
Pour M. Mahamadou Souley, l’ambiance constatée est due au fait que cette fête de Ramadan coïncide avec la fin du mois.
«Jadis, la veille de la fête, au
niveau des marchés de nuit, il n’y avait pas assez de monde car presque tout le monde s’est acquitté de son devoir avant le jour J. Mais cette année, les gens ont apparemment attendu la veille de cette fête pour venir acheter des vêtements aux enfants, et c’est pour cela qu’on constate ce véritable monde », a-t-il expliqué.
Parlant des marchés de nuit comme celui de Yantala, de Boukoki, l’ambiance est toute autre. Il s’agit là, d’un désordre qui ne dit pas son nom. Des commerçants étalent leurs marchandises sur la chaussée, les différentes voies, comme bon leur semble. C’est, selon M. Amadou Souley, ce qui crée de l’ambiance et aussi des embouteillages pendant plusieurs heures. « À cause de cette ambiance de la fête au niveau de ce marché, pour traverser la voie dans ma voiture, il m’a fallu faire plus de 10 minutes dans ce blocage, partout au niveau de ces voies les commerçants ont étalé leurs produits», a-t-il déploré.
Cette fête a été également un cadre très propice pour les enfants d’aller dans des endroits de loisirs comme le musée national Boubou Hama, les parcs d’attraction, les restaurants et bien d’autres coins pour bien se défouler en famille et ou entre amis.
Par Yacine Hassane(onep)