Les rideaux sont tombés sur les scènes de la 21ème édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC), Bobo 2024, le 4 mai à l’issue de la cérémonie qui a eu lieu dans la salle Sotigui Kouyaté de la Maison de la Culture, Monseigneur Anselme Titiana Sanon de Bobo Dioulasso, sous le parrainage du Premier ministre de transition, M. Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela. Le président de l’Assemblée nationale de transition, M. Ousmane Bougouma, des membres du gouvernement dont le ministre burkinabè en charge de la Culture, M. Jean Emmanuel Ouédraogo, son homologue nigérien, le Colonel-Major Abdourahmane Amadou, conduisant la délégation du Niger pays Invité d’honneur de l’édition, des acteurs du monde de la culture et des arts, un important public ont assisté au geste du Premier ministre, qui, avec six coups de balafons a annoncé la fin de l’édition 2024 de la SNC.
Dans son bilan à chaud, la Directrice générale de la SNC, Mme Christiane Sanon, a d’emblée affirmé que la 21ème édition de cette biennale qui a pour thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau » a tenu toutes ses promesses.
Le ministre d’Etat ministre, de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, M. Jean Emmanuel Ouédraogo, qui prononçait au nom du Premier ministre, le discours de clôture, a exprimé sa reconnaissance pour le pays invité, souligné l’importance du thème de l’édition 2024 et s’est réjoui du bon déroulement des activités. «J’exprime toute ma reconnaissance à la délégation du Niger, pays Invité d’honneur, qui n’a ménagé aucun effort pour répondre favorablement à notre sollicitation. En tant que pays frère, riche en culture et en histoire, nous partageons les mêmes défis actuellement. Vous avez tenu à faire le déplacement de Bobo-Dioulasso pour vivre avec nous ces moments précieux qu’offre la Semaine Nationale de la Culture. Soyez-en remerciés !», a déclaré M. Jean Emannuel Ouédraogo.
Aussi, il a souligné la richesse des conférences sur les concepts clés du thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau». « L’intérêt porté au thème, aux rencontres professionnelles et les résultats qui en ont résulté, la qualité des interventions et l’ingéniosité dans la présentation de la thématique constituent des motifs supplémentaires pour justifier la vision du Gouvernement de la Transition du Burkina Faso de tenir le pari de cette édition», s’est t-il réjoui.
Pour le palmarès général, environ 120 lauréats ont été récompensés avec soit le 1er, 2ème ou 3ème prix dans les différentes disciplines des catégories Arts du spectacle ; Arts Plastiques ; Littérature ; Art culinaire ; Sports Traditionnels.
Parmi les prix remis aux lauréats, il y en a trois qui sont pris en charge par le Niger, pays Invité d’honneur de la SNC, d’une valeur d’un million de francs CFA chacun. Il s’agit du prix spécial meilleure œuvre d’arts plastiques, du prix spécial champion de lutte traditionnelle, et du prix spécial meilleur groupe de ballet remis aux lauréats par le ministre de la Jeunesse, de la culture, des arts et des sports, le Colonel Major Abdourahmane Amadou.
Au sortir de la cérémonie de clôture, il a exprimé sa satisfaction pour la participation du Niger à cette édition de la SNC en tant que pays Invité d’honneur. « Après une semaine effective ici à Bobo pour la Semaine Nationale de la Culture, nous rentrons in sha’a Allah chez nous avec une satisfaction totale, pour avoir été pays Invité d’honneur et participé à presque toutes les activités, partagé aussi la culture avec nos frères du Burkina Faso, échangé nos expériences et surtout projeté l’avenir ensemble, y compris avec le Mali », a dit le chef de la délégation du Niger.
Lors de cette cérémonie de cloture, le public a vécu le plaisir des instants d’animation avec de la musique, mais aussi des mots en hommage aux forces de défense et de sécurité qui combattent le terrorisme. En effet, malgré l’esprit de résilience évoqué tout le long de la SNC, le contexte sécuritaire est très présent dans les discours, les créations artistiques. Ainsi dans sa prestation le grand slameur burkinabè Nathaël Minoungou, a déclamé un beau texte dédié aux soldats, aux volontaires pour la défense de la patrie qui se battent au prix de leurs vies contre les terroristes.
Une nuit des lauréats dans la même salle de la Maison de Culture, a été le dernier acte de la 21ème édition de la SNC. Les artistes du domaine des arts du spectacle qui ont été célébrés ont gratifié le public de belles prestations. La prochaine édition de la SNC a été annoncée pour le mois de mars 2026, in sha’a Allah.
Remerciements des artistes nigériens pour l’invitation à la SNC
Dans la matinée du 4 mai, à quelques heures de la clôture de la Semaine Nationale de la Culture, Bobo 2024 à laquelle ils ont participé en tant acteurs majeurs, les artistes nigériens ont été reçus par le ministre de la Jeunesse, de la culture, des arts et des sports, Colonel-Major Abdourahmane Amadou, chef de la délégation du Niger. Les représentants des groupes Bianou d’Agadez, Mamar Kassey, Mamaki de Zongo, Mamoudou Abdousalam le Tendiste, ont chacun remercié le ministre et les autorités nigériennes pour les avoir choisis afin de représenter le Niger à cette 21ème édition de la Semaine Nationale de la Culture. Ils ont surtout exprimé leur satisfaction pour ce qu’ils ont reçu mais aussi ce qu’ils ont appris ; le plaisir donné au public à travers leurs prestations hautement appréciées et les projets initiés pour certains, lors de cette rencontre du donner et du recevoir. Ils ont assuré de leur disponibilité à répondre pour toute sollicitation au nom du Niger.
Parmi les artistes nigériens Almeda, Pheno ont participé à l’atelier de création artistique et master class sous la direction du légendaire Cheick Tiadiane Amadou Seck au centre culturel Les Bambous.
Le Ministre a encouragé les artistes à s’impliquer davantage pour leur carrière. Car a-t-il souligné c’est à force d’aimer son métier et de travailler avec abnégation que l’artiste s’améliore et se fait connaître par le public chez lui et à travers le monde.
Souley Moutari,
Bobo Dioulasso, envoyé spécial