L’Agence Nationale de l’Assistance Juridique et Judiciaire (ANAJJ) a organisé le 14 décembre 2022 à Dosso, un atelier de formation des femmes leaders sur le dispositif juridique et institutionnel. Organisé avec l’appui du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), cet atelier de deux jours a regroupé des femmes leaders des huit régions du pays, des représentants de l’ANAJJ, du Ministère de la Justice ainsi que de la Commission nationale des droits humains (CNDH).
Il s’agit au cours de cette formation, de faire connaître le dispositif juridique et institutionnel de l’ANAJJ et assurer un meilleur accès des populations à la justice tout en mettant un accent particulier sur l’accès des femmes aux services d’assistance juridique et judiciaire. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet «Renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure sur le respect du droit international, des droits de l’homme lors des opérations d’application de la loi» financé par l’Union Européenne.
Dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture des travaux, la directrice générale de l’ANAJJ, Mme Rabiou Assétou Traoré a fait une présentation de son institution dont la mission est de répondre aux défis liés à la difficulté de l’accès aux services judiciaires en rendant disponible l’assistance juridique à tout demandeur et l’assistance judiciaire au profit de certaines catégories de personnes. Pour l’accomplissement de sa mission, l’ANAJJ œuvre en collaboration avec certaines structures et services partenaires qui partagent en commun l’atteinte des objectifs qu’elle poursuit.
«Le droit à un procès équitable et à l’accès à la justice est un droit fondamental internationalement reconnu en vertu duquel toute personne qui est inculpée d’une infraction pénale ou victime d’un crime ou qui engage une action civile est fondée à bénéficier de conseils, d’une aide et d’une représentation juridiques» a notamment souligné Mme Rabiou Assétou Traoré.
Selon la DG de l’ANAJJ, les personnes vulnérables notamment celles vivant en milieu rural et surtout les femmes sont confrontées à de nombreux obstacles liés à l’accès à la justice parmi lesquels on peut citer l’analphabétisme, la stigmatisation des femmes victimes qui luttent pour leur droit, la peur des représailles, le manque de moyens suffisants pour accéder aux services juridiques et judicaires, la méconnaissance des mécanismes de recours pour faire valoir leurs droits.
Mme Rabiou Assétou Traoré a beaucoup insisté sur la sensibilisation des populations. Dans ce cadre a-t-elle notifié, les femmes leaders qui sont des femmes influentes au sein de leurs communautés peuvent être porteuses des messages susceptibles d’induire des changements de comportement. Les objectifs visés à travers cette formation a indiqué la directrice générale de l’ANAJJ sont entre autre de faire connaître le dispositif juridique et institutionnel de l’ANAJJ et assurer un meilleur accès des femmes aux services d’assistance juridique et judiciaire.
La directrice générale de l’ANAJJ a souhaité qu’au sortir de cet atelier, les femmes leaders soient les ambassadrices de l’ANAJJ auprès de leurs populations respectives en informant leur entourage de l’existence du dispositif de l’ANAJJ. En faisant cela a-t-elle précisé, les femmes leaders auront ainsi contribué à leur manière à promouvoir l’accès à la justice.
Mahamane Amadou ANP/Dosso