Le président de la Commission Nationale des Droits humains (CNDH), M. Maty Elhadj Moussa a présidé, le mardi 02 août dernier à Niamey, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation sur les droits humains et le droit international humanitaire au profit des commissaires et cadres administratifs de la CNDH. L’objectif assigné à cette rencontre est de renforcer les capacités des membres et cadres de l’institution sur les droits humains et le droit international humanitaire en vue de leur permettre d’avoir des connaissances de base harmonisées.
Procédant à l’ouverture des travaux, le président de la CNDH, a souligné que cet atelier entre parfaitement dans le cadre du plan stratégique 2019-2023 de l’institution qui prévoit une série de formations à l’attention des membres et cadres de la CNDH à tous les niveaux et dans divers domaines, principalement sur les thèmes relatifs aux droits humains en rapport avec le droit international humanitaire. Il cadre également avec l’objectif 3 du projet ADALCI intitulé ‘’Améliorer la capacité de la CNDH à enquêter sur les plaintes pour violation des droits humains liées à toute forme d’extrémisme violent dans les régions ciblées et à assurer un suivi avec les pouvoirs de réparation appropriés comme les procédures de conciliation, de renvoi ou de signalement’’.
En effet, face aux exigences continuellement élevées pour les institutions nationales des droits de l’homme de s’inscrire dans une dynamique constante de perfectionnement, la nécessité du renforcement des capacités du personnel de la CNDH s’est imposée. Et, depuis l’expansion des incursions des groupes terroristes sur le territoire du pays, les populations subissent les conséquences des attaques terroristes attribuées aux groupes armés non étatiques qui sont entre autres les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire. A cet égard, les régions de Diffa, de Tillabéri, de Tahoua et de Maradi enregistrent des assassinats de civils et de militaires, des enlèvements de personnes, des vols de bétail, des incendies des habitations et des locaux des services sociaux de base, ainsi que le pillage systématique des biens.
Tous ces crimes, a relevé M. Maty Elhadj Moussa, ont entrainé entre autres, la négation du droit à la vie, du droit à la circulation, du droit à l’éducation, du droit à la propriété, du droit à un habitat décent, et du droit au regroupement familial pour des milliers de personnes. Le président de la CNDH, a enfin fait savoir que cette rencontre offre également l’occasion aux participants de réfléchir sur le positionnement juridique de l’institution, ses pouvoirs, son mandat et aussi rappeler les compétences de la Cour pénale internationale (CPI) en rapport avec les droits humains et le droit international humanitaire.
Auparavant, le chef du projet ADALCI, M. Ouattara About Karno, a décliné les objectifs du projet ADALCI. Il s’agit notamment de l’amélioration des capacités de médiation locale ; l’accès à la justice, et aussi la protection et la promotion des droits de l’homme etc. Il a, à cet effet indiqué que cette activité lance officiellement le partenariat entre le projet ADALCI et la CNDH et ouvre la voie à l’organisation d’une série d’activités prévues sur le projet avec la CNDH. Un partenariat qui sera matérialisé par la signature officielle d’un protocole d’accord. Ce protocole d’accord, a-t-il ajouté donne l’opportunité à la CNDH et au projet ADALCI d’œuvrer ensemble pour la promotion et la protection des droits humains au Niger.
M. Ouattara About Karno a par ailleurs souligné que cette formation est la première d’une série d’activités avec la commission nationale de droits humains. Des activités qui sont relatives au renforcement de capacités mais aussi d’appuis divers dont le renforcement des investigations sur le cadre de violation de droit de l’homme au Niger.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)